Nendaz (VS)Un skieur a été retrouvé mort sous l’énorme avalanche
Les importantes recherches déployées mercredi après une coulée de neige large de près de 400 mètres, ont permis de dégager le corps d’un skieur, malheureusement décédé.
Mercredi, peu avant midi, une avalanche d’envergure s’est déclenchée en dehors des pistes balisées dans le secteur de Tortin, au lieu-dit «Louettes Econdouè», sur la commune de Nendaz (VS). L’important engagement de sauvetage déployé a permis de dégager un skieur, malheureusement décédé. Le défunt est un Russe âgé de 58 ans.
Les recherches, qui se sont poursuivies dans l’après-midi, ont permis d’exclure la présence d’autres victimes dans cette coulée de neige, large de près de 400 mètres, informe la police cantonale valaisanne. Huit hélicoptères ont été engagés, et des chiens d’avalanche ont aussi été mobilisés. Le Ministère public a ouvert une instruction.
Lundi, c’est un Néerlandais de 28 ans qui a été emporté au même endroit. Bien qu’ayant été secouru, il est décédé sur place.
Danger marqué
Ces derniers jours ont été meurtriers en montagne. Deux skieurs ont perdu la vie samedi au Scex Blanc, dans la région de Bruson (VS), suivi d’un randonneur décédé dimanche à Isenfluh, non loin de Lauterbrunnen (BE). Plusieurs autres skieurs ont été temporairement ensevelis le même jour, mais ont pu être tirés d’affaire. Lundi, l’héritier de la riche famille propriétaire des magasins d’Auchan et Decathlon a perdu la vie en Savoie (F).
Ce week-end, le Groupe Prévention Accidents Avalanches Valais appelait à la prudence, car de grosses chutes de neige ainsi qu’un vent tempétueux ont provoqué d’importants amas neigeux. Le risque était indiqué de niveau 3 dans une grande partie du Valais, un niveau souvent sous-estimé, met en garde l’institut SLF.
Fatalisme
Malgré la dangerosité du secteur, les exploitants des remontées mécaniques ne peuvent rien faire pour en empêcher l’accès, comme l’explique Laurent Vaucher, CEO de Téléverbier S.A.
«On ne peut pas fermer les secteurs hors-piste. On ne peut pas empêcher les gens de monter à pied et de se rendre dans ces secteurs dangereux. De notre côté, on doit s’occuper de sécuriser les pistes balisées. Il y a des articles, des campagnes de sensibilisation, des panneaux, on n’arrête pas de faire de la prévention. Mais il y a des gens qui décident de prendre des virages à 180° à 100 km/h. La montagne est un espace libre où chacun décide pour lui-même», explique ce dernier au téléphone.