SuissePremière récolte de basilic issu de l’agriculture verticale
Yasai, la spin-off de l’EPFZ a produit «du basilic durable et frais, sans produits phytosanitaires et avec peu d’eau». Il est en vente chez Coop depuis ce lundi.
Fin 2021, Yasai, la spin-off de l’EPFZ, avait mis en service à Niederhasli (ZH) une usine pilote d’agriculture verticale. Ce lundi, elle annonce via un communiqué de presse avoir procédé au début de l’année à sa première récolte: «du basilic durable et frais, produit sans produits phytosanitaires et avec peu d’eau». Une innovation qui a intéressé la Coop puisque «quelque 80 supermarchés Coop de la région de Zurich, Bâle et Lucerne proposent dès à présent du basilic frais de l’entreprise Yasai» a annoncé le service médias de la société.
La fraîcheur et la durabilité des produits de la spin-off sont des éléments-clés pour la Coop. «Cultivés localement, transportés sur des distances courtes, ils sont livrés dans les points de vente rapidement et avec peu d’émissions de CO2. L’agriculture verticale permet aussi de réduire sensiblement la consommation d’eau dans la production», détaille le communiqué.
En effet, l’agriculture verticale offre divers avantages. En plus de permettre de «faire pousser davantage de plantes avec moins de ressources», la superposition des surfaces cultivables dans des bâtiments offre la possibilité d’optimiser l’espace et de préserver les terres agricoles.
De plus, «tous les substrats employés dans la production sont biodégradables à 100%, et grâce à l’intelligence artificielle, les conditions de croissance des plantes font l’objet d’améliorations permanentes». S’ajoutent encore une économie d’eau de 95% et une absence de pesticide.
D’autres herbes suivront
Yasai, de son côté, a déjà imaginé la suite du développement de son usine pilote. La production va s’agrandir. «Dès mars, nous ajouterons la menthe et la coriandre à notre assortiment. Des légumes-feuilles et des baies sont également prévus», explique Mark E. Zahran, CEO de Yasai.
Au cours des prochaines années, cette technologie pourrait être mise en place dans des entreprises agricoles. «Elle pourrait être utilisée dans des régions où l’eau potable ou les surfaces agricoles sont rares, mais aussi dans des entrepôts industriels vides en Suisse. La clé d’une exploitation rentable réside dans la mise à l’échelle et l’automatisation des processus», conclut Daniel Schwab, Category Manager Légumes chez fenaco Produits du sol et Chef du projet Agriculture verticale.