Emmanuelle Béart révèle avoir été victime d’inceste pendant quatre ans

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FranceEmmanuelle Béart révèle avoir été victime d’inceste pendant quatre ans

C’est dans un documentaire qui sera diffusé sur M6 que l’actrice se confie pour la première fois sur cette terrible période.

F.D.A.
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Emmanuelle Béart ne dévoile pas l’identité de son agresseur.

Emmanuelle Béart ne dévoile pas l’identité de son agresseur.

imago images/Pacific Press Agency

Emmanuelle Béart se livre comme jamais. L’actrice a été victime d’inceste pendant son adolescence, entre l’âge de 11 ans et de 15 ans. L’actrice de 60 ans fait ces révélations dans un documentaire intitulé «Un silence si bruyant» qui sera diffusé le 24 septembre sur M6.

Assise parmi des anonymes, Emmanuelle Béart raconte ce qu’elle a vécu et qu’elle a gardé secret pendant 45 ans. «J’ai 11 ans, c’est la nuit, j’en suis sûre. Tu déchires mon sommeil comme tu déchires sans bruit ma chemise de nuit. Comme si cet arrêt dans le temps, ce silence polaire te laissait tout l’espace. Et comme si déjà il était inscrit que personne jamais ne témoignerait. J’ai très froid. Aucun cri ne sort de ma bouche, les mots ne se forment pas dans ma bouche, ma bouche est cousue. Quand il fait jour à nouveau, tout semble intact, comme si de rien n’était.»

Sa grand-mère est intervenue

Dans le documentaire, la comédienne ne révèle pas le nom de son agresseur. Dans son témoignage, elle indique que ce n’était pas son père, le chanteur Guy Béart. Elle explique: «Et si mon père, ma mère, mon école, mes amis ne voient rien, c’est que tout peut recommencer. Et tu recommenceras pendant quatre ans.»

Aujourd’hui, ces scènes hantent toujours ses nuits: «Les séquelles restent plantées là, dans mon ADN. Mes nuits sont blanches les unes après les autres. Je hurle dans le silence comme des millions d’autres que personne n’entend.» Emmanuelle Béart explique que sa grand-mère Nelly a compris ce que vivait sa petite-fille et qu’à 15 ans, elle avait déménagé de Cogolin, dans le Var, où elle vivait avec sa mère, pour rejoindre son père en banlieue parisienne. Elle confie que «si (sa) grand-mère n’était pas intervenue, et si on (l’)avait pas mise dans ce train à l’âge de 15 ans pour rejoindre (s)on père», elle n’est pas certaine qu’elle aurait réussi à vivre. «C’est aussi violent que ça, c’est aussi réel que ça.»

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