Football - A Wolfsburg, on ne sait pas compter jusqu’à cinq

Le week-end passé se sont disputées sur les pelouses helvétiques les 32es de finale de la Coupe Suisse. Résultat? Il n’y a eu absolument aucune surprise… En Allemagne, où l’on en était aussi au même stade, il devait par contre s’en produire plusieurs, si l’on songe aux éliminations prématurées du Werder Brême et de l’Eintracht Francfort.

Mais il y a surtout eu une très grosse bourde, à mettre au compte du VfL Wolsburg, battu sur le tapis vert à la suite d’une incroyable méprise dans la gestion des remplacements autorisés. Opposés au modeste SC Preussen Münster, les loups l’avaient pourtant emporté sur la pelouse, quand bien même il leur avait fallu recourir aux prolongations pour se débarrasser des amateurs de 4e division (3-1). Sauf que le résultat a été invalidé dès le lendemain par la Fédération allemande, laquelle a disqualifié l’équipe entraînée par le Néerlandais Mark van Bommel, dont c’était là le premier match officiel.

Si Wolfsburg a fini par perdre 2-0 sur le tapis vert, c’est parce qu’il a effectué six changements au lieu des cinq autorisés. Une bourde hallucinante, indigne d’un club professionnel. C’est l’entrée en jeu d’Admir Mehmedi, remplaçant Maxence Lacroix durant les prolongations, qui a provoqué le surnombre et la réclamation légitime des dirigeants de Münster.

Pour sa défense, van Bommel a plaidé la bonne foi, expliquant que le quatrième arbitre, que plusieurs membres de son staff avaient sollicité pour savoir si un nouveau changement était possible, leur aurait répondu par l’affirmative, ce que l’intéressé devait contester lundi devant le tribunal.

Fâché avec les règlements, le club des autres Suisses Kevin Mbabu et Renato Steffen n’en est pas à sa première bourde. En 2004, il avait déjà commis l’impair d’aligner contre Cologne un joueur suspendu en Coupe d’Allemagne, ce qui avait provoqué une première défaite sur le tapis vert et entraîné dans la foulée la démission du président Peter Pander.

Placé sous le feu des critiques à son tour, le directeur général Jörg Schmadtke a pris sur lui ce nouveau couac administratif, cherchant à jouer la carte de l’humour pour cacher l’affront sous le tapis. «Nous allons analyser la question en interne et veiller à ce qu’une telle chose ne se reproduise pas à l’avenir. Après avoir brièvement envisagé d’inscrire toutes les personnes concernées à un cours de lecture de base, nous nous sommes abstenus après mûre réflexion.»

On ignore encore si ce geste de contrition suffira à calmer la colère des supporters. Un, deux, trois, quatre, cinq changements… Stop, n’en faites plus. Et basta!