FootballPour Christian Constantin, le FC Zurich a déjà le titre en poche
Au moment où le FC Sion accueille le leader ce dimanche à Tourbillon, son président se dit certain que le «Z» ira au bout. Véritable conviction ou habile tentative de déstabilisation?
- par
- Nicolas Jacquier
Le FC Zurich est bien parti pour briser l’hégémonie partagée du FC Bâle et des Young Boys, lesquels règnent sur le football helvétique depuis 11 ans, avec 7 titres consécutifs pour le FCB (jusqu’en 2017) suivis de 4 couronnes bernoises. Alors qu’il possédait déjà sept points d’avance à la pause, le club du Letzigrund en compte désormais dix avant le coup d’envoi de la 22e journée.
Treize ans après le dernier titre de champion de Suisse décroché par Zurich, entraîné alors par le Neuchâtelois Bernard Challandes, les joueurs d’André Breitenreiter, attendus ce dimanche à Tourbillon (14h15), peuvent à leur tour entrer dans la légende ce printemps. Pour plus d’un observateur, le titre ne peut d’ailleurs pas leur échapper.
«Les chiffres parlent en faveur des Zurichois, on peut déjà les féliciter!» Ces compliments récemment exprimés chez nos confrères de Blick, ce sont ceux, péremptoires, de Christian Constantin, un président du FC Sion admiratif du parcours réalisé par son adversaire du jour.
«Les Zurichois ont gagné leurs neuf derniers matches. Il leur est impossible de maintenir ce rythme. Mais ils vont désormais continuer la saison avec une moyenne de deux points par match et atteindre un total de 79. Toutes les équipes qui y sont parvenues ont remporté le championnat.» Fin de la démonstration.
Tant qu’à faire, le boss du FC Sion ne devrait-il pas profiter de la réception du leader pour lui offrir des fleurs ce dimanche en début d’après-midi déjà? La question amuse CC, qui préfère pourtant la détourner. «Les Zurichois ont le rythme et la confiance d’une équipe qui tourne. Ils possèdent de surcroît la chance du champion avec eux.»
Alors qu’il reste 45 points en jeu, l’offensive présidentielle n’est pas totalement innocente. De la part du boss de Tourbillon, on peut y déceler une manière élégante d’endormir le visiteur en multipliant les louanges à son égard. Dans le présent cas, il conviendrait plutôt de réveiller un FC Sion apparu étrangement amorphe voici une semaine à Lucerne (défaite 1-0). «J’espère que les gars auront cette fois l’envie de modifier les choses», conclut Constantin.
Alors, Zurich champion ce printemps? Devant leur public, les joueurs de Paolo Tramezzani possèdent l’occasion rêvée de retarder le sacre du FCZ tout en… donnant ne serait-ce que provisoirement tort à leur président!