Royaume-UniLa pénurie de bouchers pourrait toucher les repas de Noël
Avec la pandémie et le Brexit, le Royaume-Uni manque aussi de bouchers. Avec les fêtes de fin d’année qui se profilent, les tables pourraient bien être dégarnies.
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Il manque actuellement 15’000 bouchers au Royaume-Uni.
AFPLe Royaume-Uni est actuellement confronté à un manque de 15’000 bouchers, faisant planer le risque de pénuries de certains produits traditionnels pour Noël, a averti une fédération du secteur. Un porte-parole de l’Association britannique des transformateurs de viande a expliqué au quotidien «The Times», dans son édition de vendredi, que ce manque de main-d’œuvre avait forcé le secteur à se concentrer sur l’approvisionnement des supermarchés en morceaux de viande de base.
«Nous aurions vraiment dû produire des aliments de Noël à partir de juin ou juillet, mais ce n’est pas le cas jusqu’à présent», a-t-il détaillé, avertissant «qu’il y aura des pénuries d’aliments festifs, comme les saucisses roulées au bacon», un mets prisé des Britanniques pour les fêtes.
Mille bouchers étrangers?
L’économie britannique est actuellement touchée par une pénurie de main-d’œuvre causée par la pandémie et le Brexit. Le manque de chauffeurs routiers, en particulier, a jusqu’ici causé des problèmes de livraison de carburant, entraînant depuis plus d’une semaine des pénuries dans les stations-service.
Mais les rayons des supermarchés, chaînes de restauration rapide ou encore pubs sont aussi concernés par les problèmes de livraison, auxquels risque de s’ajouter le manque de main-d’œuvre côté production. Selon le «Times», le gouvernement envisage d’assouplir les restrictions en matière de visa pour un maximum de 1000 bouchers étrangers, afin d’éviter des pénuries.
Privilégier la main-d’œuvre nationale
Le ministère de l’Environnement et de l’Alimentation a assuré que le gouvernement continuait «de travailler en étroite collaboration» avec l’industrie porcine, «pour explorer les options permettant de répondre aux pressions actuelles». Face au spectre de rayons vides à Noël, Boris Johnson s’est déjà résolu à accorder jusqu’à 10’500 visas de travail de trois mois pour la période allant jusqu’à la fin de l’année, pour des routiers mais aussi certains secteurs clés, comme les élevages de volailles.
Interrogé par le «Times» sur des visas à destination des bouchers, le ministère de l’Intérieur a souligné que «d’autres pays dans le monde sont confrontés à des défis similaires», disant préférer que «les employeurs investissent à long terme dans la main-d’œuvre nationale britannique, au lieu de dépendre de la main-d’œuvre étrangère».