InterviewNaomie Harris: «Je suis fière d’être une Bond girl»
Dans «Mourir peut attendre», en salle le 30 septembre, l’interprète de Miss Moneypenny croise une dernière fois le regard de Daniel Craig.
- par
- Henry Arnaud, Los Angeles
D’abord présenté dans «Skyfall» en 2012 sous le simple prénom d’Eve, le personnage de Naomie Harris s’est rapidement révélé être la nouvelle Miss Moneypenny de la saga 007 face à James Bond. Alors que Daniel Craig incarne l’agent secret pour la dernière fois dans «Mourir peut attendre», qui sort en salle le jeudi 30 septembre, nous avons rencontré l’actrice anglaise de 45 ans.
Est-ce que cela vous dérange qu’on vous présente comme une Bond girl?
Au contraire, je suis fière d’être une Bond girl. Je suis reconnaissante que les gens se souviennent de moi quel que soit le film, la série ou le personnage de ma carrière qui les a marqués. Je suis heureuse avec ce surnom, je n’ai que des remerciements à faire d’avoir été choisie pour faire partie de l’univers de James Bond. C’est un tel privilège d’être dans la grande famille de la franchise 007.
Quel est le plus gros avantage quand on est dans la famille de Bond?
C’est d’autant plus agréable que lorsqu’on est une actrice on est comme une gitane qui se déplace constamment en allant d’un tournage, d’une ville ou d’un pays proche à un autre à l’opposé du globe. On rencontre forcément de nouvelles personnes au début de la production d’un film puis doit dire au revoir à la fin sans savoir si on retrouvera ces gens un jour. C’est un métier assez solitaire, au final. J’adore «Bond» car, en étant réunis tous les deux ou trois ans, c’est le sentiment le plus proche que j’ai connu de celui d’avoir une famille.
Que dire de Daniel Craig qui incarne 007 pour la dernière fois dans «Mourir peut attendre»?
À chaque tournage, Daniel vit et respire dans la peau de Bond. Il a toujours été entièrement dédié à son travail pour être le meilleur 007 de sa génération. J’ai été tellement heureuse d’être face à lui dans plusieurs films car il est pour moi le Bond ultime qui associe force et douceur. Craig a aussi toujours tenu à avoir des personnages féminins forts et fascinants autour de 007.
L’avantage de tourner un «James Bond» est aussi de voyager dans des pays exotiques comme la Jamaïque ou l’Italie.
C’est vrai mais c’est avant tout Daniel Craig qui fait le tour du monde. Même si je suis toujours partante pour un tournage au soleil dans la mer des Caraïbes. (Rires.) D’autant plus qu’avant «Mourir peut attendre», j’avais tourné dans la minisérie «Third Day» avec Jude Law dans l’île d’Osea (ndlr.: située à l’est de l’Angleterre) et j’étais dans une eau glacée en novembre et en décembre sous la pluie. Pour être honnête, je pensais que l’on me demanderait de tourner ces scènes dans un immense bassin en studio avec une eau chauffée. Au lieu de cela, j’ai dû me jeter à l’eau au large des côtes anglaises en plein hiver. Rien à voir avec les belles plages de la Jamaïque, c’est sûr!
Aimeriez-vous voir Moneypenny faire davantage de cascades?
Non, j’ai l’habitude d’entrer dans la peau de ce personnage et Moneypenny est à présent bien ancrée derrière son bureau. Elle laisse l’action à James et autres agents. Les cascades ne me manquent pas pour moi dans 007 car j’ai l’occasion d’avoir de multiples scènes d’action dans d’autres films. Je viens de terminer la suite de «Venom» et j’ai participé à énormément de cascades sur ce tournage. Ça me suffit pour être occupée physiquement.