ColombieL’ELN annonce le gel des pourparlers de paix
La guérilla dénonce des «violations», de la part du gouvernement, des règles convenues lors du lancement en 2022 des négociations de paix.
La guérilla colombienne de l’ELN (Armée de libération nationale) a annoncé mercredi le gel des pourparlers de paix et une «crise ouverte» avec le gouvernement, dénonçant des «violations» des règles convenues lors du lancement en 2022 de ces négociations qui se déroulent à Cuba.
«Sans que cela soit de notre responsabilité, les discussions entre l’ELN et le gouvernement national entrent dans une phase de gel, jusqu’à ce que le gouvernement soit disposé à respecter ses engagements», indique la guérilla guévariste dans un communiqué.
Gustavo Petro, premier président de gauche de l’histoire de la Colombie, a entamé des discussions avec les principaux groupes armés opérant dans le pays. Avec l’ELN, mais aussi les dissidents de la guérilla marxiste des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) qui rejettent l’accord de paix historique signé en 2016, ainsi qu’avec des groupes paramilitaires et des narcotrafiquants.
Plusieurs cycles de négociations ont déjà eu lieu au Venezuela, au Mexique et à Cuba, qui jouent le rôle de garants avec les gouvernements du Brésil, du Chili et de la Norvège. À ces pays s’ajoutent l’Allemagne, l’Espagne, la Suède et la Suisse, qui accompagnent les pourparlers, ainsi qu’un représentant du secrétaire général des Nations Unies.
Présente dans l’Ouest sur la côte Pacifique et dans le nord-est frontalier du Venezuela, l’ELN, dont les effectifs sont évalués à 5800 combattants, défie l’État colombien depuis sa naissance en 1964 dans le sillage de la révolution cubaine.