Hockey sur glace«Phil le frisson», ce joueur culte qui ne se prend pas la tête
Phil Kessel vient d’établir un nouveau record de matches joués consécutivement en NHL. Ce bon vivant tranche avec l’image que l’on peut avoir des hockeyeurs de haut niveau.
Phil Kessel, surnommé «Phil the Thrill» (Phil le frisson), est «culte» en NHL. Et ce depuis plusieurs années déjà, bien avant qu’il ne batte, dans la nuit de mardi à mercredi, le record de matches consécutifs dans la meilleur ligue de la planète.
Le nouvel «Iron Man» de NHL a joué 990 parties à la suite (et plus de 1300 au total en carrière). Le premier match de cette longue série? Il a eu lieu le 3 novembre… 2009! Un exploit qui signifie qu’il n’a jamais été blessé, malade ni surnuméraire durant tout ce laps de temps. Phénoménal.
Les bonnes histoires et anecdotes à son sujet ne manquent pas: Phil Kessel préfère qu’on le laisse en paix. Il n’est pas à l’aise devant un micro et encore moins face à une caméra. Il est aussi un peu grognon au premier abord, il n’aime pas s’entraîner en salle de force, ne surveille pas son alimentation. Il se raconte qu’il engloutit les paquets de bonbons et les hot dogs (même si cette histoire de hot dogs, remontant à sa période passée à Toronto avec les Maple Leafs, aurait été démentie) et qu’il n’aime pas boire de l’eau.
Et peu importe ce que l’on peut penser de lui, Phil Kessel n’en fait de toute façon qu’à sa tête. Le fait qu’il ne colle pas du tout à l’image que l’on peut se faire d’un hockeyeur surentraîné et d’un athlète de haut niveau le rend d’autant plus sympathique. Et c’est aussi ce qui l’a rendu «culte» en NHL.
Malgré tous ces petits et grands «défauts», du moins selon les standards des athlètes modernes, tous ses coéquipiers l’adorent. De Boston, où il a commencé sa carrière en NHL en 2006 (5e choix de la draft), en passant par Toronto, Pittsburgh, Arizona puis les Vegas Golden Knights, qu’il a rejoint cette saison. «Il est cash et dit ce qui lui passe par la tête. Il n’essaie jamais d’être drôle intentionnellement, mais pour finir, il est toujours hilarant», a dit de lui James van Riemsdyk, son ancien coéquipier à Toronto, dans une entrevue accordée à ESPN.
Reste que Phil Kessel, un des meilleurs attaquants américains de ces 15 dernières années, est avant tout un grand compétiteur. On ne ne joue pas 990 matches à la suite ni ne devient double champion de la Coupe Stanley (2016 et 2017 avec les Pittsburgh Penguins) par hasard.