FootballLudovic Magnin: «La blessure de notre capitaine est un gros coup dur»
Touché au ligament croisé, Stjepan Kukuruzovic sera absent jusqu’en janvier, au moins. Le LS et son coach lui cherchent un remplaçant.
- par
- André Boschetti
Ce mardi aurait dû être un jour où tout le monde affichait un grand sourire à la Tuilière. Malheureusement pour le LS, la grave blessure dont a été victime, samedi dernier contre Stade-Lausanne-Ouchy Stjepan Kukuruzovic a un peu terni cette journée de présentation officielle de Raphael Spiegel, Dominik Schwizer, Olivier Custodio, Raoul Giger et Brighton Labeau, les cinq nouvelles recrues lausannoises.
Ludovic Magnin, confirmez-vous la longue absence de votre capitaine, Stjepan Kukuruzovic?
Oui, malheureusement. Il devra encore subir quelques examens complémentaires en fin de semaine mais Stjepan est touché au ligament croisé d’un genou. Il sera donc absent jusqu’en janvier prochain, au mieux, et c’est effectivement un gros coup dur, pour lui d’abord et pour le LS ensuite.
Il aurait dû être votre relais sur le terrain, non?
Oui, je comptais énormément sur lui. Disons qu’il aurait été mon bras droit, non seulement sur le terrain mais aussi dans le vestiaire. Je le connais depuis des années et Stjepan est un homme en qui j’ai une énorme confiance. Mais bon, ce sont les aléas du football et je ne suis pas le genre de gars qui va se mettre à pleurer parce qu’il lui manque un joueur, si important soit-il.
On imagine qu’il devra être remplacé.
Cette absence est très gênante, bien sûr, mais elle ne nous prend pas au dépourvu. Aujourd’hui déjà, nous aurions dû présenter un sixième joueur, un milieu de terrain, mais il reste encore quelques détails à régler avant de pouvoir officialiser une nouvelle arrivée.
Êtes-vous pleinement satisfait du recrutement effectué jusque-là?
Absolument. Chacun des cinq nouveaux apporte quelque chose qui nous faisait encore défaut jusque-là. Que ce soit au niveau technique, tactique ou sur le plan de la mentalité, ces joueurs auront un rôle important à jouer.
Le fait que la plupart d’entre eux sont de très bons joueurs de Challenge League ne doit pas être un hasard.
Ce sont tous des joueurs que je connais bien et que je suivais depuis pas mal de temps déjà. Pour certains d’entre eux, j’avais même envisagé de les faire venir à Altach, l’hiver dernier. Ensuite, il n’y a pas que les qualités footballistiques qui sont importantes à mes yeux. Avec chacun d’entre eux, j’ai eu de bonnes discussions qui m’ont conforté dans mon idée qu’ils étaient bien les joueurs dont nous avons besoin.
Trois des nouveaux sont des Suisses allemands. Que vont apporter en plus?
J’espère qu’ils amèneront dans l’équipe cette mentalité de gagnants qui peut parfois faire un peu défaut aux Romands. Sans faire de généralités, j’ai pu constater au cours de ma carrière que les Alémaniques sont un peu plus enclins à aller jusqu’au bout de leurs limites. C’est une qualité qui ressort surtout dans les moments difficiles que toute équipe traverse au cours d’une saison. C’est lorsque nous traverserons une passe compliquée – ce qui ne manquera pas - que j’attendrai d’eux qu’ils transmettent aux autres cet état d’esprit.
L’effectif actuel est-il suffisant pour atteindre l’objectif fixé?
Avec quelques retouches supplémentaires, sur lesquelles nous travaillons encore, je pense que oui. Mais à condition que chacun se mette bien dans la tête que le LS n’est aujourd’hui plus une équipe de Super League. Si elle est tombée en Challenge League, c’est qu’elle le méritait! Notre tâche est de reconstruire, ce qui est loin d’être simple. Mais pour cela, nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur un propriétaire solide et ambitieux.
Y aura-t-il de nouveaux départs?
Hicham Mahou et Elton Monteiro nous ont clairement signifié qu’ils ne souhaitaient pas évoluer en Challenge League. À eux de trouver la bonne solution. Quant à Maxen Kapo, je crois qu’il est préférable pour lui et le club, avec lequel il a un contrat de longue durée, de rejoindre une équipe où il pourra avoir ce temps de jeu que je ne peux pas lui garantir ici. Pour ensuite revenir au LS avec pas mal de minutes dans les jambes. Ce qu’il n’a jamais eu ici la saison passée en raison d’une longue blessure.
Un mot sur Lucien Favre à Nice?
J’ai depuis très longtemps un excellent rapport avec lui et ça me fait bien sûr très plaisir de le savoir à Nice. Nous nous sommes toujours souvent appelés et nous continuerons de le faire. (Il sourit) Sa présence là-bas présente un avantage de plus pour moi: si, un jour, Nice nous propose un joueur et que Lucien me dit qu’il nous convient, je n’aurais au moins pas besoin d’aller vérifier cela en le visionnant des heures devant mon écran.