US OpenDjokovic se distingue et «vole» la célébration de sa victime
Le Serbe, qualifié pour la finale de l’US Open, a fait parler de lui vendredi après son succès face à Ben Shelton. Le futur numéro un mondial a mimé un téléphone après la balle de match, à l’instar de l’Américain quelques jours plus tôt.


Novak Djokovic a imité la célébration de Ben Shelton après l’avoir battu.
Capture d’écranUne qualification pour une 36e finale en Grand Chelem fêtée avec la célébration de son adversaire: forcément, la scène allait faire réagir. Surtout parce qu’elle mettait, encore une fois, en scène Novak Djokovic. Et, malheureusement pour le Serbe, elle éclipse en partie sa grosse prestation et sa nette victoire (6-3 6-2 7-6) contre Ben Shelton.
Car ce que la majorité du public new-yorkais, des réseaux sociaux et des médias ont retenu, c’est l’imitation du futur numéro un mondial dès la balle de match convertie. Au moment de se rendre au filet pour serrer la main de son jeune adversaire (une poignée plutôt fraîche), «Nole» n’a pas hésité à mimer le fait de raccrocher un téléphone imaginaire… comme l’avait fait l’Américain de 20 ans trois jours plus tôt après son succès contre Frances Tiafoe.
Pour Shelton, il s’agissait d’un clin d’œil à certains «Gators» de l’Université de Florida, où il a étudié, à commencer par le champion du monde du 110 mètres haies, Grant Holloway. «Il a fait de ce geste sa marque de fabrique», avait alors confié le gaucher.
L’explication d’une telle célébration pour Novak Djokovic est moins fluide. Était-ce du chambrage à l’encontre de son opposant ou des spectateurs du stade Arthur-Ashe? N’y avait-il pas le moindre sarcasme dans cette reproduction? Le «Djoker» a forcément été appelé, en conférence de presse, à s’expliquer. «J’aime la célébration de Ben, a-t-il botté en touche. J’ai trouvé ça très original, alors je l’ai copiée. Je lui ai volée.»
Sa victime n’a pas, non plus, voulu polémiquer sur cet incident. «Je ne l'ai vue qu'après le match, a commenté Ben Shelton. Je n'aime pas quand je suis sur les réseaux sociaux et que je vois des gens qui me disent comment je peux ou ne peux pas célébrer. Quand tu gagnes le match, tu as le droit de faire ce que tu veux. Puis, quand j'étais enfant, j'ai toujours appris que l'imitation est la forme la plus sincère de flatterie.»
Une réponse pleine de sagesse, en guise de conclusion à un superbe tournoi pour le jeune Américain.