Open d’AustralieStan Wawrinka se sent sûr de ses forces
À l’aube de son grand retour à l’Open d’Australie, le champion vaudois de 2014 est persuadé que de «gros résultats» l’attendent cette année.
- par
- Jérémy Santallo
Il est arrivé pour sa première conférence de presse le sourire aux lèvres, parce qu’il sait qu’avec le début de cet Open d’Australie, le 17e de sa carrière, c’est un peu la rentrée des classes qui sonne. Très vite, Stan Wawrinka a toutefois retrouvé ce regard déterminé, celui qui raconte la flamme intérieure qui brûle toujours en lui et qui a convaincu Magnus Norman, l’entraîneur suédois de ses plus belles heures, de revenir à ses côtés.
À 37 ans et presque dix mois, le Vaudois est le joueur le plus âgé du tableau principal de l’édition 2023. Lancé sur la question par notre confrère de l’«Aargauer Zeitung», Simon Häring, le triple vainqueur en Grand Chelem savoure déjà son retour Down Under, après son absence en 2022. «Je suis très heureux d’être encore ici. Ce n’est pas important d’être le plus vieux et puis ce n’est pas un compliment, a-t-il souri. Ce qui compte, c’est de me sentir prêt, en forme physiquement ou tennistiquement. Je sais que je n’ai plus 25 ans alors je dois être encore plus discipliné hors du court, sur les soins ou à la récupération.»
Le lauréat à Melbourne Park en 2014 a terminé l’année en trombe, s’offrant Daniil Medvedev (Metz), Casper Ruud (Bâle) et des balles de match face au futur vainqueur à Paris-Bercy (Holger Rune). Lors de la nouvelle United Cup, début janvier, il a balayé Alexander Bublik avant de s’incliner contre Hubert Hurkacz. «Mais je perds en faisant un bon match, précise-t-il. Pouvoir faire cette compétition avec les autres Suisses, en étant capitaine, c’était très intéressant.»
Avant de faire Noël en Australie, Stan Wawrinka s’est préparé à Genève, Monaco et en Arabie saoudite où il a disputé une exhibition. «Ma saison s’est terminée assez tôt (ndlr: le 1er novembre à Paris) donc ma préparation a été longue. Je suis reparti sur la route mi-décembre et je me sens mieux. J’ai pu travailler comme je le voulais pendant l’intersaison, avec Pierre Paganini et Magnus, et pousser mon corps à un certain niveau. C’est la première fois depuis deux ans et demi que j’en ai la possibilité.»
Curieux par nature, «Stanimal» aime regarder les tirages au sort. «Le mien mais pas que. Car je suis avant tout un fan de tennis.» Celui de jeudi lui a réservé un premier duel en carrière lundi (ndlr: en début de matinée en Suisse) avec le Slovaque Alex Molcan (25 ans, ATP 54), un «gaucher qui aime varier et a sorti de bons matches l’an dernier. «J’ai aussi assez d’expérience pour savoir qu’il ne faut pas regarder plus loin que le premier tour parce que chaque match est compliqué.»
Cela fait presque deux ans que Wawrinka n’a plus remporté une rencontre en Grand Chelem, et donc en cinq sets. Mais le Lausannois se sent sûr de ses forces. «C’est très important que je me concentre sur moi, sur ce que je vais proposer, imposer mon jeu pour être agressif. Je suis là depuis une semaine et étant donné mon niveau à l’entraînement, si je maintiens cette ligne de conduite, je sais que je vais pouvoir faire de gros résultats.» Reste une question: dès cette quinzaine australienne?