Indexation à l’inflationLes élus vont voter sur la hausse de leurs propres indemnités
Lors d’une prochaine session, les parlementaires pourraient décider de rehausser les montants de leur salaire. L’UDC annonce déjà qu’il s’y opposera.
Le timing n’est peut-être pas le plus heureux: le jour même où les parlementaires fédéraux ont définitivement enterré une nouvelle hausse des rentes AVS pour les indexer à l’inflation, ils ont annoncé qu’ils allaient bientôt «se pencher sur la compensation du renchérissement». Et ce, pour eux-mêmes. À l’heure actuelle, il ne s’agit que «d’examiner» une hausse des indemnités.
La «loi sur les moyens alloués aux membres de l’Assemblée fédérale» prévoit que les indemnités que touchent les parlementaires soient adaptées à l’inflation. Comme le note le communiqué du Parlement, les dernières hausses remontent à 2012. Le Conseil des État se prononcera lors de la session d’été, en juin, et le Conseil national lors de celle d’automne, en septembre.
«On est déjà trop payés»
L’UDC fait déjà savoir qu’elle voit d’un mauvais œil la proposition. Le conseiller national Thomas Aeschi (UDC/ZG) a écrit sur Twitter que le parti allait «combattre de façon véhémente» la proposition. «Avec des indemnités de 130’000 francs par année en moyenne pour les «miliciens» des deux Conseils, les salaires des élus sont déjà bien trop élevés», relève-t-il. Si les deux Chambres acceptent une indexation d’environ 3%, chaque élu verra son salaire annuel augmenter d’un peu plus de 4000 francs.
La loi est ainsi faite: les parlementaires pourront voter sur leur propre hausse de revenus. De la même manière que, en toute fin d’année dernière, le Conseil fédéral avait entériné une hausse des salaires de 2,5% au sein de l’Administration fédérale. Ce qui les incluait eux-mêmes également.
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