Football – Lausanne montre des signes extérieurs de révolte

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FootballLausanne montre des signes extérieurs de révolte

Le club de la Tuilière a profité de la pause pour repartir sur une meilleure base. En s’imposant à Saint-Gall (0-1), ses joueurs ont validé les options de leur coach. Tout cela demande confirmation contre Servette…

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier

Une pause internationale, c’est l’occasion pour tous les clubs en souffrance et qui galèrent à l’image du Lausanne-Sport, de s’inventer un autre quotidien, de se projeter dans une réalité que chacun aspire à découvrir enfin.

C’est aussi l’opportunité – ou la nécessité – de travailler différemment, sans la pression du résultat, de reconsidérer certains aspects. En imaginant que tout repartira autrement après la trêve. Et que ce que l’on a montré jusque-là (pour ce qui est du négatif) sera remplacé par un sentiment et surtout un résultat plus positif. Parce qu’à un moment donné, il faut qu’il se passe quelque chose, sous peine d’être gagné par l’abattement s’emparant d’une lanterne rouge courant le risque d’être distancée.

C’est exactement à cette croisée des chemins, devant ce moment de basculement, que se trouvait Lausanne dimanche au moment du coup d’envoi à Saint-Gall. Un Lausanne qui se savait épié, condamné à réagir après avoir laissé filer plusieurs occasions d’opérer un redressement devant son public. Et un Lausanne qui a parfaitement su manoeuvrer pour sortir la tête de l’eau. Car non seulement ses joueurs se sont imposés en déplacement (une agréable première attendue depuis le coup d’envoi du présent exercice) mais ceux-ci ont aussi profité de la défaite d’un FC Lucerne en chute libre pour abandonner la dernière place.

Que les joueurs aient réussi leur entreprise de réhabilitation sur la pelouse du FC Saint-Gall est d’autant plus méritoire. Saint-Gall, c’est la fidélité d’un public, une énergie qui descend des gradins mais qui, cette fois, n’a pas transcendé ceux à qui cette force populaire est transmise.

Le puzzle se met en place

Il y a aussi la victoire des hommes, validant les options de celui qui les a choisi. On s’est suffisamment interrogé voire parfois moqué sur le recrutement du LS pour ne pas souligner que le puzzle est peut-être gentiment en train de se mettre en place et que ses pièces participent à la réalisation du dessein. La réussite a peut-être fui Amdouni et Puertas mais ces deux-là ont été excellent dans leur association.

Au final, Lausanne s’est rebiffé jusqu’à abandonner la lanterne rouge. On peut en tirer un bilan provisoire sachant qu’il y en aura d’autres dans un championnat où l’équipe qui ne lutte pas pour les places européennes est automatiquement concernée par la bataille pour le maintien. Vite en haut quand tout s’enchaîne positivement mais aussi vite en bas quand il manque les nécessaires ingrédients de la révolte. La prochaine journée s’annonce particulièrement gratinée avec deux chocs directs (LS – Servette et Sion – Saint-Gall) impliquant des formations issues du deuxième groupe.

Rien n’est jamais définitif

Récompensé pour n’avoir jamais cessé d’y croire, Lausanne n’a pas fait 620 kilomètres pour des prunes ce week-end. Mais tout reste fragile, rien n’est jamais définitif, il faut sans cesse confirmer. Si la pause du championnat a souri aux Vaudois, qui se sont relancés, elle a précipité la chute de FC Lucerne de Fabio Celestini au sein duquel plus rien ne tourne rond. Dans ces conditions, on voit mal comment le Vaudois de la Swissporarena, lâché par ses dirigeants de surcroît, va pouvoir se relever.

En s’imposant à Saint-Gall, Lausanne a fait coup double: il a quitté la place de cancre de la Super League et, par ricochet, probablement provoquer la perte de son ancien coach, dont la position s’est encore fragilisée après la défaite à Lugano. Où le visiteur, à l’inverse du LS, n’a affiché aucun signe extérieur de révolte…

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