CyclismeVan Der Poel en grand favori sur le Tour des Flandres
Le 2e Monument de la saison cycliste s’est peut-être joué… mercredi dernier, sur A Travers la Flandre. Une grosse chute a éliminé pas mal de potentiels favoris et Mathieu Van Der Poel semble trop fort pour ceux qui sont encore debout.
- par
- Robin Carrel
«Une clavicule cassée et plusieurs fractures aux côtes ont été diagnostiquées à l’hôpital. Sa durée d’indisponibilité n’est pas déterminée à ce stade. Il (ndlr:Wout Van Aert) est certain qu’il va manquer le Tour des Flandres, Paris-Roubaix et l’Amstel Gold Race», tweetait l'équipe Visma-Lease a bike en fin de semaine. Mercredi, à 67 km de l'arrivée d'A Travers la Flandre, une chute a emmené au sol le champion belge, mais aussi son compatriote Jasper Stuyven, alors que Mads Pedersen, son leader dans l’équipe Lidl-Trek, a pu repartir. Aucune fracture n’a également été détectée chez l’Erythréen Biniam Girmay. Mais tous seront au mieux amoindris ce dimanche.
Entre les monts et les pavés, cette hécatombe a dégagé la voie à Mathieu Van Der Poel... qui aurait de toute façon été le grand favori même si tout le monde avait été là. Les bookmakers ne s'y sont d'ailleurs pas trompés. Une victoire du Néerlandais rapporterait seulement 1,7 fois sa mise au parieur. Quand on connaît tous les aléas d'une course de plus de 270 bornes, cette cote est totalement folle. Derrière, on retrouve Mads Pedersen, malgré ses séquelles (10/1), Matteo Jorgenson (11/1, vainqueur mercredi), Alberto Bettiol (13/1) et Dylan Van Baarle (23/1).
Derrière, une victoire de Stefan Küng vous rapporterait 340 francs pour une mise de 10 francs et c'est peut-être un bon investissement. Sur A Travers la Flandre, le Suisse avait montré de bonnes jambes et terminé troisième. Le coureur de la Groupama-FDJ ne peut toutefois pas compter sur le punch nécessaire pour faire des différences et doit inventer une autre tactique s’il espère un jour arracher une des plus grandes Classiques du monde.
Le demi-Liechtensteinois n'hésitera pas à partir tôt dans la journée, car son équipe a d'autres armes à faire valoir: Valentin Madouas et surtout Laurence Pithie, la révélation néo-zélandaise du début de saison. «King» Küng - 17 tops 10 sur des grandes courses d'un jour depuis 2018, quatre 3es places et zéro victoire - pourra aussi compter sur son traditionnel fan-club local, qui ne manquera pas de donner de la voix au bord de la route, tout en baladant une effigie géante du coureur suisse. Fabian Lienhard sera aussi de la fête avec la Groupama.
Küng sera la chef de file d'une délégation importante de coureurs suisses. Parmi eux, l'infatigable argovien Silvan Dillier, qui fait partie de la garde rapprochée de Van der Poel sur ce genre d'épreuve au sein de l'équipe Alpecin-Deceuninck. Le Thurgovien Stefan Bissegger (EF-EasyPost) commence à trouver ses aises sur les Classiques et il ne faut pas exclure de le voir s'échapper. Le Zurichois Johan Jacobs (Movistar) aime aussi montrer le maillot à cette époque de l'année. Le Bernois Marc Hirschi (UAE) sera chargé d'accompagner Tim Wellens, en l'absence de Tadej Pogacar, tandis que Fabio Christen (Q36,5) disputera son premier «Ronde» à 21 ans.
Avec trois Suissesses
Chez les femmes, seules trois Suissesses seront sur la ligne de départ, pour leur épreuve qui fera 163 kilomètres, via les mythiques Vieux Quaremont, Koppenberg, Paterberg et compagnie. La Bernoise Marlen Reusser, qui monte en puissance après des soucis de santé en tout début d'année, la Genevoise Elise Chabbey et la Zurichoise Noemi Rüegg, dans l'ordre, seront dans l'ordre outsider à surprise potentielle, sur ses routes compliquées pile entre Bruxelles et Lille.
La formation vaudoise Roland sera aussi de la partie, avec un joli panachage de nationalités au sein de son effectif. L'équipe basée dans le Nord vaudois alignera en effet la Chypriote Antri Christoforou, la Russe Tamara Dronova, les Italiennes Sofia Collinelli et Elena Pirrone, la Canadienne Maggie Coles-Lyster, ainsi que la Vietnamienne Thị Thật Nguyễn.