VTT: Le Grand Raid s’adapte à l’air du temps entre neutralité carbone et e-bike

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VTTLe Grand Raid s’adapte à l’air du temps entre neutralité carbone et e-bike

Le programme de la 32e édition du Grand Raid a été dévoilé mardi. Les organisateurs de cette course, qui aura lieu les 19 et 20 août, promettent d’être écoresponsables, autant que possible.

Rebecca Garcia
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Rebecca Garcia
Verbier – Grimentz va retrouver son public.

Verbier – Grimentz va retrouver son public.

Frederic Dubuis/freshfocus

Tous les chemins mènent à Grimentz. Du moins, lorsque l’on participe au Grand Raid. La course qui compte quatre départs (Verbier, Nendaz, Hérémence et Evolène) retrouve son public. «Nous sommes de retour à des temps normaux», annonce d’emblée Jean-Pierre Fournier, président du comité d’organisation, avant de présenter les nouveautés de la 32e édition. Elle aura lieu les 19 et 20 août.

La principale réside en la promesse de neutralité carbone. Eric Héritier, directeur sponsoring et communication, revient sur ce thème dans l’air du temps. «L’idée n’est pas de dire que l’on utilise des hélicoptères et que l’on va uniquement compenser cela», explique-t-il.

«Il faut faire des compromis entre ce qui est nécessaire et ce qui ne l’est pas»

Jean-Pierre Fournier, président du comité d’organisation du Grand Raid

Il parle d’une réflexion globale, sur les nuisances sonores mais aussi sur la nature à préserver. Avec les centres forestiers locaux, les organisateurs vont planter des arbres pour compenser la pollution engendrée par la compétition. Le budget? «Entre 15’000 et 20’000 francs», répond Eric Héritier.

Pas question de se priver d’un des principaux éléments polluants pour autant. Les hélicoptères sont «nécessaires et indispensables», selon le président de l’organisation. «C’est une question de sécurité pour les endroits qui sont inaccessibles autrement, tranche-t-il. Lorsqu’il y avait du brouillard et qu’il y avait 100 personnes en quasi-hypothermie au sommet, les médecins ne rigolaient pas.»

L’argument est aussi médiatique, puisque les journalistes peuvent emprunter ces véhicules et couvrir la course à différents endroits. Enfin, le dernier point est marketing: les entreprises peuvent inviter des clients VIP - et ainsi faire perdurer les partenariats. «On prend en compte les émissions de CO2 et pollution liées à la course, mais il faut faire des compromis entre ce qui est nécessaire et ce qui ne l’est pas», conclut Jean-Pierre Fournier.

L’e-bike en force

Les adeptes d’e-bike sont également au centre des remaniements de la course. S’ils ne pouvaient s’élancer que d’Evolène jusque-là, ils peuvent désormais prendre n’importe lequel des quatre départs. La course de relais, réservée aux «vélos musculaires» - comme le dit Jean-Pierre Fournier - s’ouvre également aux VTT électriques.

Les organisateurs observent des difficultés inhérentes à ces catégories. Ce qui explique le faible nombre d’inscriptions par rapport à ce qui était initialement estimé.  «Contrairement à ce que l’on pensait au début, le VTT électrique reste hors compétition», affirme Eric Léger, chef de course.

Davantage un défi personnel qu’une réelle envie de battre un chronomètre, le format course peine encore à convaincre - pour l’instant.

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