Conseil fédéral: élection des 2 nouveaux membres, reviez le live

Lorsqu'un journaliste lui demande si elle serait intéressée à reprendre le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC), géré par Simonetta Sommaruga, Elisabeth Baume-Schneider rappelle que «quand on rentre dans un exécutif, il y a des règles».

«Je n'ai rien à revendiquer et je me réjouis de travailler dans un département. Je saurai demain où je suis… et vous aussi», ajoute-t-elle.

Après Albert Rösti, c’est au tour de la socialiste jurassienne Elisabeth Baume-Schneider de tenir sa première conférence de presse. Exprimant sa joie, la conseillère fédérale fraîchement élue à la succession de Simonetta Sommaruga, s’est aussi rattrapée en commençant son discours par quelques mots en italien.

«J’ai peut-être frappé à la porte du Conseil fédéral avec un peu d’audace mais aussi avec une personnalité de femme qui s’engage. Maintenant que la porte m’a été ouverte, j’ai hâte de prendre mes responsabilités», a-t-elle poursuivi.

L'élection de la socialiste jurassienne Elisabeth Baume-Schneider mercredi matin signifie que le Conseil fédéral sera désormais à majorité latine. Ce n'est pas un problème selon Albert Rösti: «Sur le fond, je ne pense pas que cela changera grand-chose.» «Dans un pays avec autant de langues, c'est aussi une chance culturelle», estime Albert Rösti. «Une minorité peut aussi être une fois une majorité», a encore ironisé le successeur d'Ueli Maurer.

Fraichement élu mercredi matin comme à la succession d'Ueli Maurer, l'UDC bernois Albert Rösti a répondu aux questions des médias dès 13h30.

«Je vais tout faire pour me familiariser rapidement avec le travail et je compte sur mes années d'expérience. Je tiens à remercier mes collègues. Le 1er janvier, les affaires commenceront et je m'en réjouis beaucoup.»

Concernant la répartition des tâches au sein du futur Conseil fédéral, Albert Rösti n'a rien laissé filtrer sur ses envies. Il s'est dit prêt à assumer la charge «de chaque département».

Alain Berset et Viola Amherd ont eux aussi droit à leur bouquet après leur élection.

La Valaisanne Viola Amherd a été élue comme prévu vice-présidente de la Confédération pour 2023. Elle a obtenu 207 voix.

Les 140 voix obtenues par Alain Berset ne sont pas mirobolantes. Il s'agit du deuxième pire score de ces vingt dernières années.

L'an dernier, Ignazio Cassis avait eu 156 voix, Guy Parmelin 188 en 2020, Simonetta Sommaruga 186 en 2019, Ueli Maurer 201 en 2018. Le plus faible des scores remonte à 2010, quand Micheline Calmy-Rey avait été élue avec 106 voix.

Le Fribourgeois accédera une deuxième fois à la présidence en 2023, après son année présidentielle de 2018. Il a obtenu 140 voix, un score bien en deça de sa première élection, où il en avait eu 190.

Certains élus ont comme voulu sauter un tour: 16 d'entre eux ont voté pour Viola Amherd, qui doit d'abord être vice-présidente l'année prochaine.

«Ce 7 décembre 2022 restera comme un jour historique pour le Canton du Jura!», a écrit le gouvernement du canton dans un communiqué peu après l'élection. Les conseillers d'État jurassiens avaient fait le déplacement à Berne pour soutenir la candidate. «Le moment était venu que Canton du Jura puisse, à son tour, accéder aux plus hautes responsabilités politiques».

Il y a en tout cas deux voix qui manqueront au décompte de l'élection d'Alain Berset à la présidence. Notamment celle d'Albert Rösti, qui est bien occupé pour répondre aux nombreuses sollicitations depuis son élection.

Retour au travail pour les élus fédéraux. Il faut maintenant élire Alain Berset à la présidence de la Confédération.

Du côté des nouveaux élus, la journée ne fait que commencer. Interviews, conférences de presse, réceptions, fêtes, un beau programme les attend.

Du côté du Parlement, ce n'est pas fini non plus. La séance reprend à 11h15 avec l'élection du futur président et vice-présidente de la Confédération en 2023, qui seront respectivement Alain Berset et Viola Amherd.

Et voici le nouveau Conseil fédéral, tel qu'il sera composé dès le 1er janvier, avec sur la droite, le chancellier de la Confédération.

Un bel accueil, avec embrassades et bises. L'ambiance est est au beau fixe.

Les deux nouveaux élus sont escortés vers les autres membres du Conseil fédéral. Dans les couloirs, on les entend discuter, débriefer l'élection, s'échanger leurs premières réactions, en mode bilingue.