France: Un corps retrouvé à Lille après l’effondrement de deux immeubles

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FranceUn corps retrouvé à Lille après l’effondrement de deux immeubles

Un médecin était porté disparu depuis l’effondrement de deux immeubles samedi à Lille. Une enquête pour «mise en danger de la vie d’autrui» a été ouverte.

Deux immeubles de trois étages, dont l’un était en travaux, s’étaient écroulés samedi vers 9h15 dans une artère commerçante du centre-ville de Lille.

Deux immeubles de trois étages, dont l’un était en travaux, s’étaient écroulés samedi vers 9h15 dans une artère commerçante du centre-ville de Lille.

AFP

Les secours ont retrouvé dans la nuit de samedi à dimanche le corps sans vie d’une victime dans les décombres de deux immeubles qui s’étaient effondrés samedi matin en plein centre de Lille, probablement celui d’un médecin porté disparu.

Selon le commandant des opérations de secours, Stéphane Beauventre, «il y a beaucoup de convergence pour qu’on soit sur la personne qu’on recherchait depuis ce midi», un médecin de 45 ans, qui s’était vu prêter un appartement dans l’immeuble pour le week-end.

«Son corps est parti à l’institut médico-légal. Il sera clairement identifié par la suite», a-t-il précisé. La victime a été localisée peu avant 1h30 du matin, a indiqué une source policière. La préfecture a confirmé la découverte d’une personne décédée.

«Levée du dispositif»

Deux immeubles de trois étages, dont l’un était en travaux, s’étaient écroulés samedi vers 9H15 rue Pierre-Mauroy, une artère commerçante du centre-ville, mais la plupart des habitants avaient pu être évacués grâce à l’alerte lancée par l’un d’eux quelques heures plus tôt.

Plusieurs responsables politiques avaient initialement indiqué qu’il n’y avait «a priori» pas de victimes, avant que les pompiers annoncent être à la recherche de ce médecin dont la voiture était garée sur place et qui ne s’était pas présenté à ses rendez-vous. Une autre personne, légèrement blessée, avait pu être évacuée au-dessus des décombres samedi après midi, selon les secours.

«On vient de refaire passer les chiens pour une dernière levée de doute. On va procéder a la levée de l’ensemble du dispositif», a précisé dans la nuit le lieutenant-colonel Stéphane Beauventre. «La scène maintenant est figée pour le procureur.»

«J’en tremble encore»

Le parquet de Lille a indiqué à l’AFP avoir ouvert une enquête pour «mise en danger de la vie d’autrui» et diligenté «une expertise judiciaire». Selon le ministre délégué au Logement, Olivier Klein, qui se rendra à Lille lundi, cet immeuble n’était pas «frappé d’insalubrité».

Une dizaine de personnes avaient été évacuées quelques heures avant l’effondrement, a expliqué la maire socialiste de Lille, Martine Aubry, présente sur place samedi matin. C’est un des habitants, rentré chez lui à 3h00 du matin, qui a donné l’alerte, après avoir constaté «que l’immeuble avait bougé».

«On n’arrivait plus à ouvrir la porte, on entendait des gravats tomber», a raconté à France Bleu Nord ce jeune homme, Thibault Lemay, qui a aussitôt prévenu les secours. La police municipale et les pompiers ont décidé d’évacuer un bâtiment, l’autre semblant vide, estimant «qu’il y avait un vrai risque» a indiqué Mme Aubry.

«J’en tremble encore, car si cette nuit ce monsieur n’était pas rentré à 3h00 du matin et ne nous avait pas joints (...) il y aurait des morts», a-t-elle déclaré, avant l’annonce qu’un riverain était porté disparu. Elle a précisé avoir pris «un arrêté de péril imminent».

«Chance incroyable»

«Je ne dormais pas encore quand les pompiers ont commencé à tambouriner sur les portes, mais j’ai cru que c’était des fêtards et je suis resté au lit», a raconté à l’AFP un autre habitant, Benjamin Lopard, 35 ans.

«Quand les policiers sont arrivés, j’ai réalisé que c’était sérieux», poursuit le jeune homme, qui est parti vers 5h30 avec ses papiers, son ordinateur et une tenue de rechange. «Je réalise maintenant la chance incroyable qu’on a eue», dit-il: sans cette évacuation «on serait tous dans des boîtes en bois». Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, a remercié sur Twitter «l’étudiant qui a, cette nuit, donné l’alerte».

Les bâtiments avoisinants ont été évacués samedi matin «par précaution», et le périmètre avait été sécurisé par de nombreux policiers, tandis que des bâches ont été installées pour empêcher les passants de voir les opérations en cours.

(AFP)

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