La dépression post-partum touche 15% des femmes

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Santé mentaleLa dépression post-partum touche 15% des femmes

La naissance d’un enfant peut être difficile à gérer et certaines jeunes mamans peuvent parfois commettre l’irréparable. Un médicament pourrait aider à mieux gérer cette période.

Clotilde Loup
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Clotilde Loup
La dépression post-partum touche 15% des femmes. (Photo d’illustration)

La dépression post-partum touche 15% des femmes. (Photo d’illustration)

Getty Images/iStockphoto

Samedi 7 octobre aura lieu la Mad Pride à Lausanne. Une marche pour sensibiliser aux maladies psychiques et la dépression postpartum en fait partie (DPP). L’arrivée d’un enfant est souvent signe d’un événement heureux. Parfois la réalité est tout le contraire et la mère commence à souffrir d’une DPP. Une femme sur huit est atteinte par cette dépression et la première cause de suicide chez la femme au cours de la première année qui suit l’accouchement. Et les chiffres seraient presque pareils pour les hommes peut-on lire sur le site des HUG.

La DPP est la première cause de mortalités des jeunes mères, car bien souvent mal diagnostiqué ou mal exprimé. Ce changement dans la vie du couple est important.

Il faut faire la différence entre le baby blues et la dépression périnatale. La DPP peut déjà se manifester durant la grossesse et sur l’année qui suit l’accouchement, alors que le baby blues apparaît généralement après la naissance et dure quelques jours, le temps de s’adapter à l’arrivée du bébé.

Symptômes et relation mère bébé

Il y a un tabou autour de la DPP, si bien que beaucoup de parents vont cacher leur mal-être. Il n’y a que 15% des femmes qui vont consulter pour leur DPP, peut-on lire sur la «RTS». Car au contraire du baby blues, la DPP s’installe et perdure dans le temps.

Tableau tiré de livre «La dépression postnatale, sortir du silence». N. Nanzer. Édition Favre 2009

Tableau tiré de livre «La dépression postnatale, sortir du silence». N. Nanzer. Édition Favre 2009

Capture d’écran site HUG

Les symptômes les plus récurrents sont: la fatigue, l’angoisse et l’irritabilité. Le manque de sommeil et l’hypervigilance sont des syndromes importants et qui vont se répercuter sur l’enfant, rapporte «lepoint.fr». En effet, avec la DPP il devient compliqué pour les mères de créer un lien avec leur bébé. Certaines développent des phobies d’impulsion, elles s’imaginent faire du mal à leur enfant, décrit lepoint.fr.

Dans tout ça, les bébés ressentent la détresse émotionnelle de leur mère. Ils ont deux manières de réagir, en pleurant plus ou en arrêtant de pleurer. «Un bébé peut présenter des symptômes de la dépression post-partum. Il perçoit la souffrance de sa mère. On dit de certains bébés qu’ils sont réanimateurs car ils pleurent davantage pour tenter de réveiller leur mère. À l’inverse, d’autres se déconnectent et pleurent peu. Ils peuvent aussi avoir une alimentation difficile et une hypotonie corporelle. Être attentif à l’état du bébé permet souvent de donner des informations précieuses sur la santé de la maman. », explique Mathilde Bouychou, psychologue clinicienne et psychothérapeute spécialisée en périnatalité au «lepoint.fr».

Un nouveau traitement

La prise d’antidépresseurs, le suivi psychologique sont des traitements conseillés et déjà mis en place pour la dépression périnatale. Mais la grande nouveauté, c’est que l’Agence américaine du médicament a autorisé la vente d’un comprimé destiné spécialement à la dépression post-partum, peut-on lire sur «lepoint.fr».

Ce médicament est un comprimé de «zuranolone» à prendre pendant deux semaines quotidiennement. Une étude a prouvé que la prise de ce comprimé permet de cibler directement les neurotransmetteurs régulant les symptômes de la DPP (peur, anxiété, irritabilité, etc.)

En Suisse, l’association postpartale peut venir en aide à tous les parents et famille qui se sentent concernée par la DPP. Le lien vers leur site est à retrouver ici.

Pensées suicidaires? Faites-vous aider.

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