Royaume-Uni: les fans répondent présent à l’invitation d’ABBA au voyage… dans le temps

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Royaume-UniLes fans répondent présent à l’invitation d’ABBA au voyage… dans le temps

Le mythique groupe suédois fait son retour sur scène via des hologrammes représentant ses quatre membres en 1979. Son premier concert, vendredi soir à Londres, a suscité l’enthousiasme.

Vêtus de culottes en satin, de paillettes et de bottes compensées, les fans d’ABBA ont afflué dans une salle de concert de l’est de Londres vendredi pour la soirée d’ouverture d’«ABBA Voyage», le spectacle avatar numérique du supergroupe suédois. Beaucoup avaient traversé l’océan et acheté des billets pour plusieurs soirées. «Je suis fan depuis 1975», assure Roxanne Dixon, en tunique de satin blanc bordée d’or, boucles d’oreilles «A» et «B» scintillantes, et bottes dorées. «Je suis venue d’Australie juste pour ça».

Le concert se déroule dans un théâtre de 3000 places spécialement conçu à cet effet et met en scène quatre «ABBAtars», diffusés en hologramme, qui interprètent les tubes des années 1970 et 1980 mais aussi des chansons sorties l’année dernière, lorsque les septuagénaires se sont réunis pour enregistrer un nouvel album, «Voyage». Si ce sont bien les voix actuelles d’Anni-Frid, Björn, Benny, et Agnetha que l’on entend, leurs avatars numériques représentent les membres du groupe avec leurs visages de 1979.

Un projet pharaonique

L’ambitieux spectacle, prévu sept jours sur sept jusqu’à début octobre, est un projet extrêmement coûteux, le «Times» rapportant que ABBA doit récupérer 140 millions de livres sterling (169 millions de francs) pour couvrir les frais. Bjorn Ulvaeus, 77 ans, membre du groupe, a déclaré avant la première: «Je sais que c’est l’un des projets les plus audacieux que quelqu’un ait jamais entrepris dans l’industrie musicale.»

Le public assiste à un spectacle d’une heure et demie, avec une douzaine de musiciens sur scène qui accompagnent les avatars. Les hologrammes sont le fruit d’un projet de plusieurs années, conçu en partenariat avec une société d’effets spéciaux fondée par le créateur de «Star Wars», George Lucas. Les mouvements des septuagénaires ont été captés en studio pour les reproduire sur scène.

Le «Times» salue un «triomphe»

Après d’autres expériences mitigées de spectacles «ressuscitant» des artistes décédés, boudés pour leur manque de réalisme et leur caractère effrayant, ce nouveau spectacle a ravi les critiques. Cette fois, il n’y avait «rien de macabre», écrit le «Times». Le «Guardian» affirme, lui, que les effets numériques étaient un «triomphe» et que «l’effet est véritablement époustouflant».

Quant aux fans, ils disent avoir eu le sentiment d’assister à un spectacle en direct. «C’était incroyable, tellement immersif, j’avais vraiment l’impression d’être là», assure Dawn Waugh, 63 ans, qui y assistait avec sa fille de 26 ans. «C’était un merveilleux sentiment de remonter dans le temps», a déclaré un autre fan, Stan Papoulias, 56 ans, originaire de Grèce. «Je suis un fan d’ABBA depuis 45 ans et je n’ai jamais pensé que je les verrais en chair et en os – ou quelque chose comme ça.»

(AFP)

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