États-Unis: pour éviter le défaut de paiement, Joe Biden serait prêt à lâcher du lest

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Dette américainePour éviter le défaut de paiement, Joe Biden serait prêt à lâcher du lest

Pris dans un bras de fer avec l’opposition républicaine qui menace le pays de banqueroute, le président américain aurait fini par se résoudre à réduire les dépenses publiques.

Joe Biden a rencontré le républicain Kevin McCarthy, patron de la Chambre des représentants, lundi à Washington. Il lui aurait fait à cette occasion plusieurs propositions dans le but de réduire les dépenses publiques.

Joe Biden a rencontré le républicain Kevin McCarthy, patron de la Chambre des représentants, lundi à Washington. Il lui aurait fait à cette occasion plusieurs propositions dans le but de réduire les dépenses publiques.

AFP

Joe Biden serait prêt à un «compromis» avec l’opposition républicaine sur la dépense publique, pour mettre fin à un bras de fer politique qui pourrait jeter l’Amérique dans le défaut de paiement, a assuré mercredi une source proche du dossier.

Le président américain aurait fait à son adversaire Kevin McCarthy, patron de la Chambre des représentants, une proposition sur certaines dépenses qui allégerait la facture de l’État fédéral de «plus de 1000 milliards de dollars sur dix ans». Cela viendrait en plus de la réduction du déficit déjà promise par Joe Biden, qui se monte à 3000 milliards sur dix ans.

Janet Yellen exhorte les deux partis à se mettre d’accord

La Maison-Blanche serait aussi, toujours selon cette source, prête à plafonner pendant deux ans la dépense publique, là où les républicains demandent une durée plus longue. Le démocrate de 80 ans, qui initialement avait tout simplement exclu de négocier sous la menace d’une banqueroute, a aussi offert de réaffecter des fonds qui avaient été initialement prévus pour répondre à la pandémie de Covid-19.

La secrétaire au Trésor Janet Yellen a encore une fois rappelé mercredi qu’il était urgent pour les démocrates et les républicains de trouver un compromis budgétaire, afin que le Congrès puisse voter un relèvement du plafond de la dette publique.

Les conservateurs conditionnent leur vote à un accord sur une baisse des dépenses publiques. Si le Congrès – divisé entre Sénat démocrate et Chambre des représentants républicaine – n’agit pas, «il semble quasiment certain que nous ne pourrons pas tenir plus loin que le début du mois de juin», a rappelé Janet Yellen.

L’augmentation du plafond de la dette expliquée en images.

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Scénario inédit

À partir du 1er juin, les États-Unis pourraient donc se retrouver en défaut de paiement, c’est-à-dire incapable d’honorer leurs engagements financiers, qu’il s’agisse de salaires, de retraites ou de remboursements à leurs créanciers. Ce scénario inédit serait, selon les économistes, synonyme de récession massive et de déroute des marchés aux États-Unis, avec une contagion possible de toute l’économie mondiale.

(AFP)

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