FootballLe réveil d’YB facilité par un Servette trop prudent
Les Grenat, amorphes durant une mi-temps, retrouvent leur système après la pause. Trop tard, le mal était fait (3-1).
- par
- Daniel Visentini Berne
Timoré et recroquevillé dans un système plus défensif qu’à l’habitude, une sorte de 4-2-3-1 qui se voulait étanche mais qui prenait l’eau de partout, ce Servette craintif avait oublié qu’il était d’entre tous la bête noire d’YB. Il avait oublié aussi que les Bernois étaient la pire équipe de la ligue depuis cinq matches (trois points), ou alors Alain Geiger s’était persuadé que cet YB allait fatalement se réveiller et qu’il fallait prévenir ce danger en rognant un peu sur ses principes.
Mauvaise pioche: profitant de la passivité induite, YB étouffait Servette durant toute la première période en marquant deux fois, assurant déjà le succès. Réveil facilité par la prudence genevoise, première victoire pour Matteo Vanetta depuis qu’il s’est installé sur le banc bernois.
Réorganisation tactique
Mauvaise pioche aussi en considérant ce qui s’est passé après. Des premiers ajustements autour de la 30e n’avaient rien donné de bon, les Grenat s’égaraient toujours au milieu. Le retour à un 4-3-3 plus basique, après la pause (entrées d’Oberlin et Bédia), replaçait Servette dans des conditions plus favorables. Il n’y a pas eu de miracle, mais quand Oberlin a filé (avant de s’emmêler les pinceaux), quand Bédia s’est échappé à son tour enlevant trop son tir, ou sur quelques actions qui existaient enfin, il y a eu des frissons, un retour en tout cas à ce que Servette sait faire. Même s’il était privé d’Imeri (suspendu), ou encore de Clichy (malade).
Dommage de n’avoir pas eu ces ambitions-là plus tôt. C’est sur une contre-attaque qu’YB a inscrit son troisième but: cela dit que ce Servette retrouvé allait mieux. Mais trop tard… Les Grenat auront au moins sauvé l’honneur en scellant le score final: un caviar de Stevanovic (le 20e assist de la saison!) pour Oberlin seul devant le but vide. YB était à dix depuis la 76e (expulsion d’Elia pour un deuxième jaune).