L’hiver risque d’être long, selon l’agence mondiale de l’énergie

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Gaz en EuropeL’hiver risque d’être long, selon l’agence mondiale de l’énergie

Malgré des stockages importants, des tensions pourraient intervenir en cas d’hiver rude, a mis en garde l’AIE.

Sur cette photo d’illustration, des conduites d’approvisionnement en gaz naturel étiquetées Erdgas sont visibles à la centrale de chauffage urbain de la compagnie d’électricité EnBW à Stuttgart, dans le sud de l’Allemagne, le 29 septembre 2023.

Sur cette photo d’illustration, des conduites d’approvisionnement en gaz naturel étiquetées Erdgas sont visibles à la centrale de chauffage urbain de la compagnie d’électricité EnBW à Stuttgart, dans le sud de l’Allemagne, le 29 septembre 2023.

AFP

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) met en garde mardi contre de possibles tensions en Europe sur le marché du gaz, notamment en cas d’hiver froid et de nouvelles restrictions des acheminements de gaz russe dans les gazoducs, selon un rapport sur les perspectives du marché du gaz à 2026 publié mardi. «Malgré le rééquilibrage progressif des marchés du gaz, les risques et les incertitudes pèsent sur les perspectives pour l’hiver 2023-24», souligne l’AIE dans ce rapport. Les stockages de gaz de l’Union européenne ont beau être quasi-remplis à 96% à l’entrée dans la saison de chauffage, l’AIE se montre prudente sur la sécurité d’approvisionnement, au cœur de grandes craintes de pénurie en 2022 après l’invasion de l’Ukraine.

«Un hiver froid associé à une moindre disponibilité de gaz liquéfié» acheminé par navires «et à une nouvelle baisse des livraisons de gaz russe par canalisation pourraient raviver les tensions sur le marché, en particulier vers la fin de l’hiver 2023-24», explique l’agence de l’OCDE basée à Paris.

Le risque de volatilité des prix, notamment en cas d’hiver froid, est donc préoccupant

Agence internationale de l’énergie, communiqué de presse

Depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, Moscou a fortement réduit ses acheminements par gazoduc vers l’UE, poussant les États à réorganiser dans l’urgence leurs approvisionnements. Ils ont ainsi gonflé de 70% l’année dernière leurs achats de GNL, venu à plus de 40% des États-Unis mais aussi de Russie (17% des achats européens de janvier à juillet 2023).

«Nous sommes en meilleure position» cette année, mais l’Europe est confrontée «à au moins deux défis majeurs», assurait le 18 septembre à Paris le chef de l’AIE, Fatih Birol. «Premièrement, si l’hiver est beaucoup plus rude que l’année dernière (…). Deuxièmement, l’Europe reçoit encore du gaz de Russie, et ce gaz peut être coupé d’un jour à l’autre», soulignait-il. Quelques pays d’Europe de l’Est continuent de recevoir un peu de gaz russe via l’Ukraine.

La mise en service de nouvelles capacités de GNL attendues en 2025-2026 «devrait atténuer certaines des inquiétudes liées (…) à la sécurité d’approvisionnement que connaissent les marchés depuis que la Russie a commencé à retenir ses approvisionnements», a indiqué Keisuke Sadamori, directeur des marchés énergétiques et de la sécurité à l’AIE, cité dans le communiqué.

(AFP)

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