Ski alpinOdermatt: «Gagner trois fois ici, ce serait parfait mais ce sera très dur!»
Victorieux de sa première descente en Coupe du monde jeudi, le skieur suisse pourrait réaliser un triplé à Wengen.
- par
- Christian Maillard
On ne lui posera plus la question, promis, cette fois c’est derrière lui. Sa première victoire de descente en Coupe du monde, c’est fait. Marco Odermatt, qui en rêvait tant, s’est imposé sur cette piste mythique du Lauberhorn. Même si ce n’était pas encore la «vraie», qui aura une autre saveur s’il gagne aussi samedi, le champion du monde de la spécialité à Courchevel a tout de même savouré ce moment si particulier, à la maison, devant un public helvétique qui l’a forcément ovationné. Aucun écolier et aucune écolière de la région étaient en classe ce jeudi, tous à Wengen et ils ont fait du bruit dans les gradins.
Alors Marco, la voilà enfin cette première victoire en Coupe du monde de descente. C’est quoi maintenant vos émotions?
Dès que j’ai franchi la ligne d’arrivée, il y a eu, bien sûr, beaucoup d’émotions, beaucoup de joie dans la mesure où tout a enfin bien fonctionné. Je savais en arrivant que j’avais fait une très bonne manche, mais il y avait encore quelques candidats en haut. Dont Sarrazin. J’étais assez calme ensuite. C’était le gros objectif de la saison, gagner. Mais après la chute de Marco Kohler (son meilleur pote semble être gravement touché à un genou), des émotions négatives. Du coup, même si c’est cool de gagner à la maison, cela n’a pas la même saveur.
Gagner ici à Wengen, devant votre public, a-t-il un autre goût que votre titre de champion du monde de Courchevel, également en descente ou pas?
Pour moi aujourd’hui, au niveau des sentiments, c’est supérieur aux Mondiaux!
Et maintenant il vous reste à remporter la «vraie» course du Lauberhorn, samedi?
Je dois en effet avouer que ça compterait quand même plus de gagner samedi.
Peut-on dire que vous avez réalisé - comme à Bormio - la course parfaite?
Oui vraiment. La descente était parfaite aujourd’hui. De haut en bas, ça a très bien fonctionné. J’ai pris beaucoup de risques dans le Bruggli-S et dans le S d’arrivée. J’ai bien tendu mes lignes. Le matériel était super donc ça ne peut pas être mieux.
Les centièmes étaient souvent contre vous, ces derniers temps, comme à Bormio. Cette fois, vous aviez beaucoup d’avance…
J’ai toujours su que si tout fonctionnait dans le bon sens, c’était possible de réussir une telle performance. C’était souvent très serré. Mais maintenant, je savais que mon chrono serait dur à battre. Après, Kilde n’est pas non plus à 100%, c’est peut-être ce qui aide à avoir une telle avance.
Avec le super-G ce vendredi et la deuxième descente samedi, êtes-vous parti pour gagner trois fois à Wengen?
Gagner trois fois ici, ce serait naturellement parfait mais ce sera très très dur. Aujourd’hui va être une très longue journée avec toutes les sollicitations (avec les interruptions il a dû attendre 15 h 36 pour monter sur le podium). Il faudra voir au jour le jour, bien récupérer et attaquer.
Et désormais on vous attend en slalom. À quand votre première victoire dans cette discipline?
Non, non, non, je ne commence pas!