AfghanistanLe cerveau de l’attentat devant l’aéroport de Kaboul tué par les talibans
Le cerveau de l’attentat suicide aux abords de l’aéroport de Kaboul en août 2021, qui avait fait au moins 173 morts dont 13 soldats américains, a été tué par les talibans.
Le terroriste, dont l’identité n’a pas été précisée ni la manière ou la date de son décès, était un des leaders du groupe État islamique-Khorasan (EI-K), selon des responsables américains interrogés sous couvert de l’anonymat par le «Washington Post» mardi.
L’EI-K avait revendiqué l’attaque du 26 août 2021 au moment du retrait chaotique des troupes américaines d’Afghanistan qui a suscité de nombreuses critiques. Les États-Unis n’étaient pas impliqués dans cette opération menée par les talibans, selon les mêmes sources.
Les services de renseignement américains cherchent à confirmer cette mort et le gouvernement Biden attendrait d’avoir informé toutes les familles de militaires américains tués avant de faire une annonce, ont assuré des sources à Politico.
«Je tiens à souligner que ce développement illustre la pression antiterroriste continue face à l’EI-K en Afghanistan et ailleurs», a indiqué un responsable de l’administration Biden au «Washington Post». «Nous voyons cette opération comme emblématique d’un Afghanistan qui est devenu un environnement difficile pour les terroristes comme ceux de l’EI-K qui voudraient faire du mal aux Américains», a-t-il ajouté.
Évacuation chaotique
Le gouvernement Biden a commencé à appeler les proches de militaires américains tués dans cet attentat lundi pour leur annoncer la nouvelle, selon le «New York Times», qui précise que le renseignement américain aurait appris cette information début avril.
Les images de l’évacuation chaotique des Américains et d’Afghans à l’aéroport de Kaboul à la fin de l’été 2021 avaient choqué aux États-Unis et fait le tour du monde. Le 30 août 2021, une minute avant minuit, le dernier soldat américain s’était envolé de l’aéroport de la capitale afghane avec 24 heures d’avance sur la date butoir fixée par le président américain pour le retrait des troupes du pays. Les talibans avaient déjà repris le pouvoir.
Ce retrait a mis fin à la plus longue intervention militaire des États-Unis, débutée en réaction à l’attaque du 11 septembre 2001. Elle a coûté la vie à plus de 2400 soldats américains sur près de 20 ans, selon l’armée américaine.
Début avril, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Kirby, avait défendu la façon dont le retrait avait été mené. L’exécutif américain a notamment publié un document concluant qu’il n’y avait pas d’autre «scénario» envisageable, à moins de maintenir dans le pays une force militaire américaine renforcée et permanente pour combattre les talibans.