chine: Pékin et Berlin contre tout emploi d’une arme nucléaire

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chinePékin et Berlin contre tout emploi d’une arme nucléaire

Les deux pays sont tombés d’accord pour rejeter toute idée de frappe nucléaire à l’issue d’une visite du chancelier allemand Olaf Scholz.

Le président chinois Xi Jinping (à dr.) accueille le chancelier allemand Olaf Scholz au Grand Hall du Peuple à Pékin, le 4 novembre 2022.

Le président chinois Xi Jinping (à dr.) accueille le chancelier allemand Olaf Scholz au Grand Hall du Peuple à Pékin, le 4 novembre 2022.

AFP

L’Allemagne et la Chine sont tombées d’accord pour rejeter toute idée de frappe nucléaire dans le cadre de la guerre en Ukraine, a indiqué vendredi, le chancelier allemand à l’issue d’une visite à Pékin, alors que la Russie a plusieurs fois évoqué cette menace. «La guerre en Ukraine crée une situation dangereuse pour le monde entier (…) et en Chine aussi ici on sait qu’une escalade aurait des conséquences pour tout le monde», a déclaré à la presse Olaf Scholz.

«C’est la raison pour laquelle il était très important pour moi de souligner, de dire clairement qu’une escalade» de la guerre «sous forme de l’usage d’une arme nucléaire tactique est exclue et je suis très content que sur ce sujet au moins un accord ait été trouvé».

Le chancelier allemand a effectué vendredi, une visite d’une journée à Pékin, où il s’est notamment entretenu avec le président Xi et le chef du gouvernement chinois. La Chine, officiellement neutre dans le conflit ukrainien, est souvent jugée trop conciliante avec Moscou par les Occidentaux.

Face aux menaces de Medvedev

Les États-Unis se sont dit cette semaine de «de plus en plus préoccupés» par l’éventualité d’une potentielle frappe nucléaire de la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine. Mardi, l’ex-président russe et actuel numéro 2 du Conseil de sécurité, Dmitri Medvedev, avait une nouvelle fois évoqué l’arme nucléaire. La volonté ukrainienne de reprendre tous les territoires occupés, dont la Crimée ou le Donbass, «menace l’existence de notre État» et offre «un motif direct» pour faire usage «des moyens de dissuasion nucléaire», avait-il déclaré.

Confronté à une résistance ukrainienne tenace, alimentée par l’aide militaire occidentale, Vladimir Poutine avait lui-même fait une allusion à la bombe atomique dans un discours télévisé le 21 septembre. La Russie, en retour, a accusé l’Ukraine de se préparer à utiliser des bombes sales contre ses troupes.

(AFP)

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