Territoire: Etonnant, il y a bien plus de verdure et de forêt en ville que de béton

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TerritoireÉtonnant, il y a bien plus de verdure et de forêt en ville que de béton

​​​​Les Statistiques des villes suisses 2022 révèlent que la surface totale des villes comprend davantage de forêts et d’aires agricoles que de surfaces urbanisées.

Derrière la ville se cache la forêt. Ou l’inverse?

Derrière la ville se cache la forêt. Ou l’inverse?

Tamedia

C’est un constat étonnant que viennent de révéler les «Statistiques des villes suisses 2022», publiées par l’Union des villes suisses (UVS) en collaboration avec l’Office fédéral de la statistique OFS. En effet, la surface totale des cités helvétiques comprend davantage de forêts et de surfaces agricoles que de surfaces urbanisées. Et ce alors même que la part des surfaces urbanisées est passée de 19,4 à 23,5% entre 1985 et 2018.

L’étude a passé au crible l’utilisation du sol de 170 villes entre 2013 et 2018. Résultat: la surface urbaine ne représente que 23,5% (près de 95’000 ha) de la surface totale des cités. Par surface urbaine on entend les bâtiments, les sites industriels, les voies de communication ainsi que les zones de détente et les espaces verts tels que les parcs et les installations sportives, précise l’UVS.

La forêt en premier!

En fait, et c’est la grosse surprise de cette statistique, c’est la forêt qui recouvre la plus grande partie du sol des communes urbaines! Elle occupe en effet une surface de 130’789 hectares, soit 32,3% de la surface totale. L’agriculture occupe elle aussi plus de surface (30,9%) que les lotissements. Quant aux surfaces improductives, elles représentent elles 13,3% d’utilisation du sol.

L’UVS précise toutefois que la statistique comprend des cités peu peuplées, comme Zermatt ou Payerne. Or la situation est très différente dans les six plus grandes villes de Suisse qui comptent plus de 100 000 habitants. La surface urbanisée y occupe en effet plus de la moitié du sol (54,2%), tandis que les forêts (29,6%) et les terres agricoles (14,3%) représentent une part nettement plus faible que dans le calcul global.

L’étude relève aussi une forte croissance des aires d’habitation. Entre 1985 et 2018, elles ont augmenté de près de 10’000 hectares. Les surfaces dédiées aux transports et, de manière nettement plus marquée, celles dévolues aux espaces verts et de loisirs ont également augmenté. En revanche, les surfaces industrielles ont diminué de 26% dans les villes de plus de 100’000 habitants.

Population: plus gros recul au Locle

En moyenne, la population des villes a progressé de 0,5% en 2020 par rapport à 2019, souligne aussi l’UVS dans ses statistiques 2022. Elle a en revanche diminué dans 48 cités. Le recul le plus important (-2,3%) a été enregistré au Locle (NE) et Chiasso (TI). À l’opposé, la plus haute croissance (9,6%) a été enregistrée à Crissier. D’autres communes-centre d’agglomération connaissent elles aussi une croissance très forte: ainsi, Bussigny a enregistré une hausse de 7,5%, suivi par Schlieren avec 5,8%.

(cht)

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