Multisports – Encore de nouvelles sanctions contre la Russie et ses sportifs

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MultisportsEncore de nouvelles sanctions contre la Russie et ses sportifs

L’invasion en Ukraine continue d’avoir de lourdes conséquences sur le sport professionnel russe. Volleyball, patinage, athlétisme, tennis, cyclisme, automobilisme, toutes les fédérations sanctionnent.

L’équipe Gazprom/RusVelo a été exclue par l’UCI.

L’équipe Gazprom/RusVelo a été exclue par l’UCI.

AFP

L’organisation du Mondial 2022 masculin de volleyball, prévu en août et septembre, a été retirée à la Russie en raison de la guerre en Ukraine, a annoncé mardi la Fédération internationale (FIVB).

Respectivement championnes olympiques et du monde, la France et la Pologne avaient annoncé le week-end dernier leur intention de boycotter cet événement s’il devait être maintenu en Russie. Le nouveau pays hôte doit être annoncé ultérieurement, précise la FIVB.

Patineurs russes exclus

Au même moment, les patineurs russes et biélorusses ont été déclarés «persona non grata» de toutes les compétitions de patinage, a annoncé mardi l’Union internationale de patinage (ISU) dans un communiqué, une mesure prise «avec effet immédiat et jusqu’à nouvel ordre».

La Russie est une nation majeure du patinage artistique, où elle a obtenu six médailles dont deux en or aux Jeux de Pékin le mois dernier. Les épreuves de patinage de vitesse et de short-track sont aussi concernées par cette mesure de l’ISU.

L’athlétisme sans Russes

Mardi après-midi, World Athletics a aussi pris position, suivant la recommandation du Comité international olympique. Les Russes et les Biélorusses sont bannis de toutes les compétitions d’athlétisme «dans un avenir prévisible et avec effet immédiat», a annoncé la fédération internationale.

Aucun Russe ne pourra donc prendre part aux Mondiaux en salle de Belgrade du 18 au 20 mars, ni aux championnats du monde en plein air à Eugene (Oregon) en juillet prochain, précise World Athletics.

Équipes cyclistes exclues

De son côté, l’Union cycliste internationale (UCI), a exclu les équipes russes et biélorusses des épreuves et elle a notamment retiré son statut UCI à l’équipe professionnelle Gazprom/RusVelo.

La seule formation russe de haut niveau du peloton international devait participer prochainement à trois épreuves du calendrier mondial, Tirreno-Adriatico et Milan-Sanremo en Italie, le Tour de Catalogne en Espagne.

Le comité directeur de l’UCI a fermé la porte également, avec effet immédiat, aux équipes ou sélections nationales de Russie et de Biélorussie dans toutes les épreuves du calendrier international.

«L’UCI, qui reste une organisation politiquement neutre, déplore que les décisions de son gouvernement puissent impacter les athlètes russes et biélorusses mais il faut être ferme dans la défense des valeurs olympiques», a estimé l’instance.

Pas de Coupe du monde

Ces décisions sont un nouveau coup dur pour le sport russe et surviennent notamment après l’exclusion du pays des barrages pour le prochain Mondial de football, en fin d’année au Qatar.

D’habitude plutôt enclin à rester à l’écart de la politique, le Comité international olympique (CIO) a recommandé lundi de bannir Russes et Biélorusses des compétitions sportives.

Dans le ski, le biathlon, le hockey, la Formule 1, mais aussi le rugby, la boxe, la natation ou le badminton, les mesures de bannissement des sportifs russes et biélorusses, mais aussi d’annulation de compétitions ou de ruptures de contrats de sponsoring se multiplient depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, jeudi dernier.

Le tennis aussi, mais…

Côté tennis, les instances internationales ont décidé que les Russes et les Biélorusses pourront continuer de prendre part aux tournois du circuit, y compris ceux du Grand Chelem, mais sont exclus de la Coupe Davis et de la Billie Jean King Cup.

Daniil Medvedev, tout nouveau No 1 mondial, Andrey Rublev (6), Anastasia Pavlyuchenkova (14) ou encore la Biélorusse Aryna Sabalenka (3), pourront donc continuer de s’aligner dans les tournois, à commencer par celui d’Indian Wells en Californie, qui débute le 10 mars, puis dans ceux du Grand Chelem, à Roland-Garros et Wimbledon.

«Toutefois, jusqu’à nouvel ordre, ils ne participeront pas (à ces compétitions) sous le drapeau de la Russie et de la Biélorussie», poursuit le communiqué conjoint des organisations.

En revanche, la Russie ne pourra pas défendre son titre en Coupe Davis et en Billie Jean King Cup, ces compétitions de sélections qu’elle a remportées en 2021. L’ATP et la WTA ont par ailleurs annoncé l’annulation du tournoi de Moscou, prévu en octobre.

Auto: sous drapeau neutre

La Fédération internationale de l’automobile (FIA) a, elle, décidé que les pilotes russes ou biélorusses pourront participer sous drapeau neutre à des compétitions. Une décision qui concerne directement Nikita Mazepin, seul pilote russe en Formule 1.

«Aucune compétition internationale n’aura lieu en Russie et au Bélarus, jusqu’à nouvel ordre» et «aucun drapeau/symbole ou hymne de la Russie/Bélarus ne sera utilisé dans les compétitions internationales jusqu’à nouvel ordre», a par ailleurs indiqué la FIA, qui a expliqué agir «conformément aux recommandations du Comité international olympique» après l’invasion russe de l’Ukraine.

La FIA a aussi acté «l’annulation» du Grand Prix de Russie de F1 qui devait se tenir le 25 septembre, une décision déjà annoncée par Formula 1, promoteur du championnat, la semaine dernière.

L’avenir de Nikita Mazepin (Haas) en F1 reste toutefois incertain, lié notamment au sort du partenariat entre l’écurie Haas et son sponsor principal, le groupe russe Uralkali, spécialisé dans la potasse.  Pilote «payant» arrivé l’an dernier en F1, Nikita Mazepin (22 ans) est le fils du milliardaire Dmitry Mazepin, directeur non-exécutif d’Uralkali, arrivé en même temps comme sponsor titre de l’équipe.

Pour la dernière journée des essais de pré-saison à Barcelone vendredi dernier, Haas avait enlevé les couleurs russes d’Uralkali, qu’arborent habituellement sa monoplace. Une décision concernant le partenariat à long terme entre les deux parties doit être prise cette semaine.

(AFP)

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