Argent public - Washington a égaré une bouteille de whisky à 5800 dollars

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Argent publicWashington a égaré une bouteille de whisky à 5800 dollars

Le gouvernement américain se demande ce qu’il est advenu d’un alcool coté offert au département d’Etat par le Japon.

L’ancien secrétaire d’Etat Mike Pompeo.

L’ancien secrétaire d’Etat Mike Pompeo.

REUTERS

L’administration Biden cherche à savoir ce qu’il est advenu d’une bouteille de whisky de 5800 dollars offerte par le Japon à l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo, mais qui semble avoir disparu, a rapporté mercredi le New York Times.

Des fonctionnaires japonais ont donné la bouteille au département d’Etat le 24 juin 2019, selon le journal, notant que Mike Pompeo était alors en visite en Arabie saoudite et qu’il n’était pas clair qu’il ait reçu le cadeau lui-même.

Les fonctionnaires du gouvernement américain ont le droit de garder les cadeaux d’une valeur inférieure à 390 dollars, mais doivent acheter tout ce qui dépasse cette valeur.

Le New York Times cite des fonctionnaires anonymes affirmant que le gouvernement n’a jamais été payé pour la bouteille manquante. Le journal ajoute qu’il est inhabituel pour le département d’Etat de déclarer publiquement que l’on ignore où se trouve un objet.

Un avocat de Mike Pompeo a déclaré que l’ancien secrétaire d’Etat, qui a également été chef de la CIA, n’avait aucune connaissance du sort de la précieuse bouteille.

Nouvelle transparence

Le sort de cette bouteille s’inscrit dans une plus large tentative de faire le ménage parmi l’utilisation des deniers publics par les hauts fonctionnaires. Donald Trump avait en son temps licencié un inspecteur qui enquêtait sur l’utilisation des ressources gouvernementales par Mike Pompeo et sa femme. En avril, le rapport du nouvel enquêteur dévoilait que Mike Pompeo avait violé les règles éthiques, en employant ses collaborateurs à des fins personnelles, comme pour s’occuper du chien du couple.

Stanley M. Brand, un avocat spécialisé dans les questions éthiques qui officiait notamment à la Chambre des représentants (chambre basse du Congrès américain), a confié au New York Times: «En 40 ans d’exercice, je ne me souviens pas avoir vu émerger des questions légitimes sur l’utilisation inappropriée par un officiel d’un cadeau reçu par un pays étranger. Comme beaucoup de choses qui sont survenues durant l’ère Trump, ce problème ressort d’un mélange de règles et de réglementations qui étaient auparavant obscures et rarement évoquées».

(AFP/mem)

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