KenyaUn trio de criminels se fait arrêter après des jours de cavale
Les trois malfrats s’étaient évadés lundi d’une prison de haute sécurité près de Nairobi dans d’obscures circonstances. Les autorités avaient lancé une chasse à l’homme pour les retrouver.
La police kényane a annoncé jeudi avoir capturé trois «dangereux criminels» qui s’étaient échappés d’une prison de haute sécurité, dont un jihadiste lié à l’attaque de l’Université de Garissa ayant fait 148 morts en 2015. Les autorités avaient lancé une chasse à l’homme dans tout le pays pour retrouver le trio, dont l’évasion avait provoqué un scandale qui a coûté son poste au chef des services pénitentiaires kenyans.
Les détenus ont été arrêtés à environ 200 kilomètres à l’est de Nairobi, après s’être évadés lundi de la prison de haute sécurité de Kamiti, dans la banlieue de la capitale. «Les enquêteurs ont reçu des renseignements d’habitants et ont agi rapidement pour arrêter le trio», a déclaré la Direction des enquêtes criminelles sur Twitter, en publiant une photo des trois détenus.
Directeur de l’administration pénitentiaire limogé
Les médias ont fait état de récits contradictoires sur la manière dont les trois hommes ont réussi à s’évader de la prison la plus sécurisée du Kenya. Dans une déclaration, la présidence s’est toutefois bornée à évoquer des «failles de sécurité». Le directeur de l’administration pénitentiaire, Wycliffe Ogallo, a été limogé mercredi et brièvement arrêté à la suite de cette évasion, qui a également entraîné l’arrestation d’autres responsables de cette institution et de gardiens de la prison de Kamiti. La police a toutefois nié sur Twitter que l’ex-responsable ait été arrêté.
Parmi les trois détenus, Mohamed Ali Abikar Abikar a été déclaré coupable en 2019 d’appartenir aux shebab somaliens et d’avoir aidé cette milice jihadiste liée à Al-Qaïda à perpétrer l’attaque de Garissa, où 148 personnes, principalement des étudiants, ont été tuées. Il purgeait une peine de 41 ans de prison. Cet attentat est le deuxième plus meurtrier qu’a connu le Kenya, après l’explosion à l’ambassade américaine de Nairobi en 1998, qui avait fait 213 morts.
Joseph Juma Odhiambo avait été arrêté en 2019 pour avoir tenté de recruter pour le compte des shebab, selon la police. Enfin, Musharaf Abdalla Akhulunga avait, lui, été arrêté en 2012 après une attaque déjouée contre le parlement kenyan et poursuivi pour possession d’explosifs, de munitions et d’armes à feu.