«Corbicylette»Après la Suisse, la France lance son vélo-corbillard
Une société parisienne propose un dernier voyage écologique célébrant la lenteur.
Une initiative lancée cette semaine à Paris fait grand bruit en France: une société a décidé de lancer un vélo-corbillard, baptisé la Corbicylette. Si l’engin écologique est présenté comme une première française, ce n’est cependant pas le cas au niveau mondial car un modèle comparable existe en fait déjà en Suisse.
La Corbicylette a été créée par l’entreprise de pompes funèbres parisienne Le Ciel & la Terre. Écologique, silencieux, le véhicule s’inscrit dans la mobilité douce. Mais a également été conçue pour repenser le rapport à la mort.
«J’avais envie de proposer quelque chose de différent, montrer qu’on peut remettre l’humain au centre des adieux en insufflant un peu de douceur et de modernité», explique la fondatrice de la société Isabelle Plumereau à 20minutes.fr. Et de préciser: «Il y a toute une réflexion en cours dans la société pour ralentir le rythme, profiter des instants. C’est encore plus vrai dans les obsèques, un moment éprouvant où on n’a pas envie d’être bousculé. »
Un coût de 20 000 euros
Concrètement, la Corbicylette, faite de bois et d’acier, mesure 3,60 m de long et peut transporter 250 kilos. Le cercueil est placé à l’avant et le pédalier est assisté électroniquement. Ce vélo-corbillard a coûté 20 000 euros. Le tarif sera le même que pour un corbillard traditionnel.
Il n’est pas précisé si cette firme parisienne s’est inspirée de la Suisse, mais un concept comparable avait été créé au printemps 2021 à Berne. Une société, Aurora, avait conçu un corbillard en transformant un vélo-cargo électrique. Cette initiative était soutenue par la Ville de Berne.
«Le projet est né de la motivation d’associer la légèreté à un événement grave pour de nombreuses personnes. Toute notre équipe se réjouit des rencontres et des conversations stimulantes qui naîtront lors des balades avec le vélo-corbillard», indiquait alors le directeur Gyan Härri à «20 minutes». Là aussi, l’accent était mis sur un rituel basé sur la lenteur.