FranceUn prêtre accusé d’agression sexuelle met fin à ses jours
Selon les premières constatations, le père S. s’est jeté sous un train, dans la nuit de lundi à mardi, à Avesnes-sur-Helpe, dans le nord de la France. Une lettre d’aveux aurait été retrouvée.
Un prêtre français, doyen de la paroisse d’Avesnes-sur-Helpe (nord de la France), est mort percuté par un train dans la nuit de lundi à mardi, quelques mois avant son procès pour agressions sexuelles, a-t-on appris jeudi auprès du diocèse de Cambrai et du parquet. Selon les premiers éléments de l’enquête, il se serait suicidé.
Le père S. devait comparaître en octobre devant le Tribunal correctionnel de Douai «pour répondre d’agressions sexuelles», a indiqué le parquet de Douai, confirmant une information de la presse locale. Il a été retrouvé mort sur une voie ferrée, a précisé le parquet d’Avesnes-sur-Helpe, chargé de l’enquête sur son décès. Selon France-Bleu, les gendarmes ont découvert à côté du corps une lettre dans laquelle l’homme de foi reconnaît l’agression mais en minimise les faits.
Plainte déposée par une jeune fille et sa famille
Le prêtre, âgé de 47 ans, était «très affecté» par cette procédure judiciaire faisant suite à une plainte déposée par une jeune fille et sa famille, a précisé le diocèse de Cambrai. «Comme évêque, je pense à cette jeune personne plaignante et à sa famille, aux paroissiens et prêtres du diocèse, et à la famille endeuillée du Père Benjamin», a réagi l’archevêque de Cambrai Mgr Vincent Dollmann.
Le père S. avait été ordonné prêtre en 2015, après une première vie professionnelle au cours de laquelle il avait été chef de l’administration de Landrecies, petite commune du nord de la France.