FootballKutesa: «Servette ne va pas se reposer sur ses lauriers»
Onze matches sans défaites toutes compétions confondues depuis la défaite à Rome, sept succès et un nul en championnat: Dereck Kutesa en parle avant le derby à Lausanne.
- par
- Daniel Visentini
Poison pour les défenses adverses, Dereck Kutesa (ici face à YB) est en confiance. Comme Servette, avant le derby contre le LS.
BASTIEN GALLAY/GALLAYPHOTOAu match aller, le 30 septembre, c’est Dereck Kutesa qui avait inscrit le 2-1 de la victoire d’un somptueux tir, juste après l’égalisation de Stevanovic. Servette était mené 0-1 à la pause par Lausanne: les Grenat l’emportaient donc 2-1, le début d’une folle série de succès en Super League, sept d’affilée, à peine freinée par le 1-1 à Berne dimanche passé.
«Je me souviens de ce but, oui, souffle le Servettien. D’autant plus que c'était un derby, cela fait plaisir aux supporters.» Cette victoire a-t-elle opéré comme un déclic pour les Genevois? «Je ne sais pas, pas forcément, nous étions déjà proches de concrétiser certaines choses dans les matches précédents. Mais cela a fait du bien, oui.»
De quoi se dire, plus de deux mois après, dans cet automne incroyable des Grenat, que l’équipe a franchi un palier? «Je ne sais pas, peut-être, dit Kutesa. Je pense surtout que nous prenons les choses comme elles viennent. Mais qu’il y a maintenant une grande confiance. On la ressent à l’interne, mais aussi à l’extérieur, avec les supporters.»
C’est vrai, avec ce Servette capable de battre Zurich ou Lugano à l’extérieur, ou de tenir tête à YB au Wankdorf, des rêves fleurissent dans les têtes des supporters. Des rêves de titre, pour certains.
«C’est flatteur, tranche Kutesa. Mais ça fait plaisir. On travaille justement pour susciter ce genre d’émotions. Mais parler de titre, non. C’est encore trop tôt, il faut continuer d’aligner les performances dans la durée et on verra bien à la fin.»
«Parler de titre, non. C’est encore trop tôt.»
C’est contre le LS, à la Tuilière ce samedi soir (20 h 30) qu’il faudra remettre l’ouvrage sur le métier. Pour tisser un nouveau succès? «Un derby, c’est toujours un match particulier, rappelle Kutesa. Surtout pour un Genevois, avec la rivalité sportive et même au-delà, entre les deux villes. Mais un derby, comme on dit, ça se gagne. Nous sommes en confiance, oui. Mais Servette ne va pas se reposer sur ses lauriers.»
L’équipe de Suisse?
Un derby, c’est aussi l’occasion d’être en vue. Et Kutesa, brillant cet automne avec les Grenat, est bien placé pour le savoir. À tel point qu’il en est déjà pour lui souhaiter une convocation en équipe de Suisse. Il est vrai que le Servettien n’a rien, mais alors rien du tout à envier à Renato Steffen, par exemple, que Murat Yakin n’oublie jamais de sélectionner.
«Une sélection, un Euro, c’est un rêve, oui.»
Dereck Kutesa y songe-t-il? «Bien sûr que j’espère un jour porter le maillot de l’équipe nationale, lance-t-il. Quand on est un joueur suisse, c’est normal d’avoir ça dans un coin de sa tête. Une sélection, un Euro, c’est un rêve, oui. Mais il faut continuer à travailler et on verra.»