CryptomonnaiesArsenal ne doit pas tirer profit de la «crédulité» de ses fans
Deux publicités du club de football anglais Arsenal pour son «fan token», une cryptomonnaie, ont été interdites par un régulateur britannique.
L'autorité britannique de la publicité (ASA) a demandé au club de football Arsenal de retirer deux publicités vantant son «fan token», une cryptomonnaie, afin de ne pas «tirer profit de manière irresponsable du manque d’expérience et de la crédulité des consommateurs.» Elle a ajouté avoir demandé «à Arsenal de s’assurer que ses publicités futures ne minimisent pas les conséquences d’un investissement dans des cryptoactifs.»
«Fan tokens»
Comme de nombreux clubs européens, Arsenal s’est associé à l’entreprise Socios.com pour créer un «fan token». Les amateurs du club londonien sont incités à acheter une cryptomonnaie, le chiliz, pour ensuite les échanger contre des jetons qui donnent des droits de vote sur certaines décisions du club. Fin novembre, le président de Socios.com, Alexandre Dreyfus, affirmait avoir signé des contrats avec 56 clubs et près d’une centaine d’équipes dans divers sports. Lionel Messi a même touché une partie de son premier salaire au PSG en fan tokens du club.
Risqué
Mais pour l’ASA, Arsenal se doit d’expliquer à ses fans qu’acheter des tokens est un investissement risqué: «Nous leur avons indiqué qu’ils devront rendre plus clair que la valeur des investissements en cryptoactifs varie, et que les cryptoactifs ne sont pas régulés.» Le principe des «fan tokens» ne fait pas l’unanimité auprès des supporters britanniques: en août, le club de Leeds avait à son tour annoncé un partenariat avec Socios.com. L’association des fans de l’équipe avait alors demandé: «Si le football choisit de faire rentrer des cryptomonnaies dérégulées dans le jeu, nous pensons que les clubs devraient également fournir une éducation et des conseils sur le but, et les risques créés.»
«Les fans devraient faire très attention avant de dépenser leur argent car les cryptoactifs sont très complexes, difficiles à évaluer et sont très volatils», abonde Susannah Streeter, analyste financière chez Hargreaves Lansdown.