TennisDaniil Medvedev fera son retour à Genève!
Le Gonet Geneva Open a offert sa première wild card au No 2 mondial et champion de l’US Open. L’édition 2022, du 14 au 21 mai, s’annonce plus relevée que jamais.
- par
- Mathieu Aeschmann
Le Gonet Geneva Open frappe un nouveau grand coup! Douze mois après l’attraction Roger Federer, le tournoi genevois s’est assuré la présence d’un autre ex-No 1 mondial: Daniil Medvedev. Le champion de l’US Open, actuellement dauphin de Novak Djokovic au classement l’ATP, s’est vu attribuer la première «wild card» à disposition des organisateurs. Il rejoint Dominic Thiem (ATP 6, protégé), Casper Ruud (7e) et Denis Shapovalov (16e) dans un tableau qui a déjà fière allure.
Comme souvent, Rainer Schüttler, Gérard Tsobanian et leur équipe ont flairé le bon coup. Daniil Medvedev fera en effet sa grande rentrée sur la terre battue du parc des Eaux-Vives. Après une tournée américaine où il était devenu le premier No 1 mondial «hors Big 4» depuis 2004, le Russe avait dû subir une petite intervention chirurgicale (hernie) qui l’avait tenu loin des courts pour quelques semaines. À Genève, il viendra reconstruire son jeu et sa confiance avant Roland-Garros et ces «US Open Series» dont il est la terreur depuis 2019.
Même en reconstruction physique, le finaliste de l’Open d’Australie est une bénédiction pour n’importe quel tournoi. Talent inclassable, garçon charmant, francophile et drôle, Daniil Medvedev est un bonheur à observer. Son jeu de contre et de stratège tactique – implacable sur dur (12 titres sur 13) – demeure toutefois un peu moins efficace sur terre battue (demi-finale à Monte Carlo 2019 quand même). Une barrière mentale que le Russe tentera de briser à Genève et, surtout, à Roland-Garros.
Pour la petite histoire, Daniil Medvedev répare en quelque sorte une vieille dette en faisant le voyage du parc des Eaux-Vives. En 2019, le plus Cannois des Moscovites était en effet annoncé au Geneva Open avant de devoir déclarer forfait, éreinté et blessé après un printemps rempli de victoires. Notons enfin qu’il marchera du 14 au 21 mai sur les traces de son illustre homonyme, Andreï Medvedev, demi-finaliste en 1991. L’Ukrainien, finaliste à Roland-Garros en 1999, s’était révélé au monde sur le central du parc des Eaux-Vives en poussant Thomas Muster dans ses derniers retranchements. Daniil Medvedev débarquera, lui, avec un tout autre statut mais un plaisir qui s’annonce identique.