Sébastien Buemi: «Je sais ce dont je suis capable, à moi de concrétiser»

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Formule ESébastien Buemi: «Je sais ce dont je suis capable, à moi de concrétiser»

Le pilote vaudois de 34 ans se livre avant l’E-Prix de Portland (Oregon), où il entend améliorer son actuel classement intermédiaire (9e). Il revient aussi sur les 24 Heures du Mans.

Renaud Tschoumy
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Renaud Tschoumy
Sébastien Buemi a le regard vissé vers les premières places.

Sébastien Buemi a le regard vissé vers les premières places.

IMAGO/PanoramiC

Sébastien Buemi retrouve les circuits ce week-end. Deux semaines après les 24 Heures du Mans, le pilote vaudois de 34 ans est à Portland (Oregon), pour participer à la manche américaine du championnat de Formule E (course dans la nuit de samedi à dimanche). Champion du monde de la catégorie électrique en 2016, Buemi ne jouera pas le titre cette année. Il entend cependant améliorer son classement actuel.

«C’est vrai que c’est un peu plus dur cette saison que les précédentes, admet Buemi. Pourtant, je sens que j’ai pas mal de vitesse. Mais je n’ai pas encore réussi à concrétiser en course.» Passé du team Nissan e.Dams à Envision Racing à l’intersaison, Buemi compte 29 podiums (dont 13 victoires) en carrière. Mais il n’est pas monté sur la boîte cette saison, malgré deux pole positions. Ses meilleurs résultats de la saison sont deux quatrièmes places (en Arabie saoudite et à Berlin). Il occupe actuellement la neuvième place au classement du championnat du monde, avec un total de 62 points, soit 66 points de retard sur son coéquipier australien Nick Cassidy, actuellement troisième.

«Je vais prendre une année après l’autre, mais tant que je sentirai en moi l’envie de gagner, je ferai tout pour y parvenir.»

Sébastien Buemi, pilote de Formule E

«J’espère vraiment améliorer ma position en cette fin de saison, martèle Buemi. J’ai une bonne voiture, je sais ce dont je suis capable, à moi de concrétiser. Il me reste cinq courses cette saison, j’espère bien réussir un résultat positif dès ce week-end à Portland.»

Chose certaine: Buemi a toujours le feu sacré. «J’ai toujours envie, c’est vrai. Mon but est de gagner le plus de courses possible, même si cela n’a pas encore été le cas cette saison. Je vais prendre une année après l’autre, mais tant que je sentirai en moi l’envie de gagner, je ferai tout pour y parvenir.»

La déception du Mans

Entre les E-Prix de Jakarta les 3 et 4 juin, et celui de Portland ce week-end, Sébastien Buemi a participé aux 24 Heures du Mans, les 9 et 10 juin. Une épreuve qu’il a remportée à quatre reprises (2018, 2019, 2020 et 2022). Cette fois, sa Toyota No 8 a dû se contenter de la deuxième place.

«On est un peu déçus, lâche-t-il. On est passé à côté pour pas grand-chose. L’un de mes coéquipiers (ndlr: le Japonais Ryo Hirakawa) a eu un accident qui nous a coûté un peu du temps. Sans cette sortie de route, on aurait certainement gagné, puisque la Ferrari qui s’est finalement imposée a perdu une minute dans son stand en devant effectuer un reset «Power-Cycle». Après avoir dominé le début de saison d’endurance, on aurait bien voulu s’imposer au Mans. Mais c’est comme ça, on doit accepter.»

Sébastien Buemi devant la Toyota No 8, lors des dernières 24 Heures du Mans.

Sébastien Buemi devant la Toyota No 8, lors des dernières 24 Heures du Mans.

AFP

Malgré cette relative déception, Buemi et ses coéquipiers restent en tête du championnat du monde d’endurance. «C’est toujours la même chose, précise le pilote vaudois. Quand on ne gagne pas au Mans, une course qui compte double, on met le focus sur le championnat. C’est ce que nous allons faire. Nous sommes pour l’instant en tête, avec 25 points d’avance. Comme il en reste 75 en jeu (3 courses), on peut gérer.»

Buemi décrochera-t-il un quatrième titre de champion du monde d’endurance après ceux de 2014, 2019 et 2022? Il semble bien parti.

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