Ski alpinBanco à Bansko pour Marco Odermatt
600 points marqués sur 600 possibles en géant! Marco Odermatt, encore vainqueur samedi à Bansko (Bul), n’a laissé aucune chance à ses adversaires. Les globes se rapprochent.
- par
- Robin Carrel
La dernière fois que Marco Odermatt n’est pas monté sur un podium d’un géant dont il a pris le départ, c’était à Lenzerheide, le 20 mars… 2021. Le Suisse de 26 ans a rajouté une couche à sa fabuleuse série ce samedi, en gagnant pour la 9e fois de suite – personne n’avait réussi un tel enchaînement depuis Alberto Tomba en slalom entre 1994 et 1995 – et enchaînant un 23e podium d’affilée dans la discipline de base du ski alpin. Fou.
Lors de la 1re manche, le Nidwaldien avait pourtant semblé sur la retenue. Il avait frôlé la catastrophe deux semaines plus tôt à Schladming (Aut), passant tout de même de la 11e à la 1re place après une 2e manche de feu. Cette fois, «Odi» a tranquillement assuré sur le 1er tracé et laissé, une fois n’est pas coutume, un petit espoir à la concurrence. Le surprenant norvégien Alexander Steen Olsen et l’Autrichien Manuel Feller n’étaient-ils pas dans la même demi-seconde que l’extraterrestre de Suisse primitive?
Sauf qu’en 2e manche, le Nidwaldien a laissé filer les skis et la concurrence a encore une fois été reléguée au simple statut de figurants. Steen Olsen était très heureux de monter sur le premier podium de sa carrière en géant, mais il a tout de même terminé à 91 centièmes du Suisse. La 3e marche sur la «boîte» est revenue à Feller. Avec 34 succès en Coupe du monde, Odermatt est déjà l’égal d’Alexis Pinturault, mais le Suisse a 6 ans de moins.
Quelques minutes plus tôt, Loïc Meillard avait confirmé que son début de saison difficile n’était plus qu’un vieux et mauvais souvenir. Le Neuchâtelo-Valaisan n’est pas passé loin d’un gros coup (à 0’’22 du 4e Stefan Brennsteiner). Les adversaires se sont finalement empilés juste devant lui et sa 7e place finale lui restera peut-être un peu en travers de la gorge. .
La «remontada» de l’après-midi aurait pu venir des skis de Gino Caviezel. Le Grison était en train de découper la piste bulgare, avant de commettre deux grosses fautes lourdes de conséquences chronométriques. Il va devoir se contenter d’un 13e rang à 2’’21, grattant quand même 8 places au passage.
Thomas Tumler, à 34 ans et 12 saisons après ses débuts en pro sur la même piste, a brillé et trouvé une constance qu’on ne lui connaissait pas. Le Grison a fini 8e, son 4e meilleur résultat en Coupe du monde. Fadri Janutin (dossard 44) a quant à lui confirmé sur le 2e tracé et fini honnête 18e. Le Valaisan Justin Murisier n’a de son côté «pas eu les centièmes avec lui» l’après-midi, comme il est de coutume de dire dans le jargon (22e à 2’’88). Livio Simonet a complété le joli bilan helvétique (25e à 3’’16).