Drame: Tombée du 7e étage: immeuble sous le choc à Bienne

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DrameTombée du 7e étage: immeuble sous le choc à Bienne

Dans un bloc où une femme est morte en tombant de son balcon, les voisins d’une famille tunisienne sont sidérés.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé


Une femme est morte en pleine nuit en tombant de son balcon du septième étage, dimanche à 1 h 30, à Bienne. Son corps s’est écrasé sur le gazon, devant l’immeuble. Qui est-elle? «Il existe des indices concrets sur l’identité de la défunte, mais son identification formelle n’a pas encore eu lieu», indiquait hier la police cantonale bernoise.

Dans le bloc en PPE où la police mène une enquête «d’envergure», le voisinage met un visage sur la défunte: une maman établie là avec ses deux enfants, tandis que son mari n’était présent que par intermittence. «Elle était si jolie!» s’exclame une retraitée. Un résident relève la gentillesse d’une femme «communicative» quand un autre la voit «réservée et timide».

La porte scellée

L’immeuble est sous le choc: la porte de l’appartement concerné est scellée et toutes les pensées vont à la résidente tunisienne, mère de deux garçons qu’elle appelle affectueusement ses «petits poussins», selon une voisine. «Ils s’entendaient bien», insiste-t-elle.

L’aîné est un ado, son frère a quelques années de moins et un voisin leur attribue les pas qu’il a entendus dans la cage d’escalier descendre les marches quatre par quatre. «J’ai d’abord perçu un bruit sourd, comme la chute d’un bloc de pierre», glisse-t-il en entrant dans l’ascenseur.

Dans le voisinage, personne n’a vu venir un drame. Au choc provoqué par l’annonce d’un décès s’ajoute la sidération devant les premiers résultats d’une enquête «d’envergure»: «Deux personnes ont pu être appréhendées entre-temps», a précisé la police, sans mentionner leur lien avec la victime. Ces deux personnes interpellées au petit matin sont des hommes, dont un mineur.

«On entend tout»

Alignée sur une semi-autoroute masquée par une palissade, la route d’Aegerten est au cœur d’un quartier d’une grande mixité. La police a sonné aux portes et recueilli des dépositions: «Je n’ai rien pu leur dire: comme on entend tout dans notre immeuble, je mets des écouteurs quand je suis devant la TV», rapporte une voisine.

Le bâtiment est mal insonorisé, mais la famille tunisienne établie sous l’attique n’a jamais attiré l’attention, jusqu’à hier. La police affirme que des investigations plus approfondies sont en cours: «Selon l’état actuel des connaissances, on ne peut exclure que d’autres personnes aient été impliquées dans l’événement», a-t-elle précisé.

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