NucléaireL’AIEA espère se rendre à Téhéran d’ici fin novembre
Suite aux déclarations implicites de l’Iran, le directeur de l’Agence a confirmé son intention de régler un dossier délicat à Téhéran.
Un dossier délicat au sujet de trois sites non déclarés en Iran est à débloquer. Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a dit mercredi, espérer le maintien de la visite prévue en Iran «d’ici fin novembre», après des déclarations de Téhéran semant le doute. L’intention de l’Agence est d’évoquer ces sites, où des traces d’uranium avaient été découvertes par le passé. Interrogé sur le sujet, Rafael Grossi a déclaré ne pas avoir été informé par l’Iran d’une annulation du rendez-vous.
L’Iran reste évasif…
Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, a toutefois assuré, mercredi, qu’aucune visite d’une délégation de l’AIEA n’était à l’ordre du jour «pour le moment», selon des propos rapportés par l’agence officielle Irna.
«Nous espérons que cette réunion technique aura lieu. Il y a des doutes, j’espère que (les Iraniens) vont les clarifier», a commenté Rafael Grossi, lors d’une conférence de presse au premier jour de la session trimestrielle du Conseil des gouverneurs de l’agence à Vienne. «Cela aggraverait la situation si même une modeste réunion technique ne peut se dérouler mais je ne veux pas spéculer», a ajouté le responsable de l’instance onusienne, appelant à renouer les fils du dialogue «dès que possible».
…malgré la pression
Selon le projet de résolution consulté par l’AFP, le Conseil «exprime sa profonde inquiétude» face à ce problème qui reste non résolu «du fait d’une coopération insuffisante de l’Iran». Le texte «juge essentiel et urgent» que Téhéran fournisse sans délai «des explications techniquement crédibles» sur la présence des particules d’uranium, ainsi que «l’accès aux sites et au matériel», pour «permettre la collecte d’échantillons», est-il écrit.
Ce dossier est un des principaux points sur lesquels butent les négociations qui ont démarré en avril 2021, à Vienne, pour ranimer l’accord de 2015, et sont désormais au point mort. Ce pacte vise à empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique, un objectif que la République islamique a toujours nié poursuivre.
Mais à la suite du retrait des Etats-Unis de l’accord en 2018, et du rétablissement des sanctions américaines qui étouffent son économie, Téhéran s’est progressivement affranchi des restrictions qu’il avait imposées à son programme nucléaire.