PékinLa Chine fustige les propos «totalement irresponsables» de Joe Biden
Pékin déplore que le président américain ait déclaré publiquement lors d’une interview que son homologue chinois Xi Jinping rencontrait «d’énormes problèmes», notamment sur le plan économique.
«Ces propos (…) sont totalement irresponsables et violent les règles de base de l’étiquette diplomatique», a déclaré Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, à la suite d’une interview du président américain, Joe Biden, dans laquelle il a tenu des propos sur son homologue chinois Xi Jinping. «La Chine fait part de son vif mécontentement et de sa ferme opposition», a-t-elle souligné lors d’une conférence de presse régulière.
Joe Biden a accordé mercredi une interview à la chaîne publique américaine PBS. «Trouvez-moi un seul dirigeant mondial prêt à échanger sa place avec Xi Jinping… Moi je n’en trouve pas», avait notamment asséné le président américain. «Cet homme a d’énormes problèmes», notamment «une économie qui ne fonctionne pas très bien», a-t-il jugé, relevant toutefois que le dirigeant chinois «avait aussi beaucoup de potentiel».
Notant que le soutien chinois à la Russie avait été relativement discret, Joe Biden a souligné que, contrairement à ce que «chacun supposait» au début de l’invasion russe de l’Ukraine, Pékin n’était pas «pleinement» engagé derrière Moscou. Une réserve selon lui liée à la volonté de Xi Jinping de ne pas subir le même sort que la Russie, qui s’est notamment vue imposer de dures sanctions économiques par l’Occident. «Je l’ai appelé cet été pour lui dire, ‘’Ce n’est pas une menace, juste une observation: regardez ce qui est arrivé à la Russie’’», a raconté mercredi, Joe Biden.
Le locataire de la Maison-Blanche a rencontré Xi Jinping en personne pour la première fois de son mandat de président en novembre, lors du sommet du G20 à Bali, en Indonésie. Ils s’étaient alors déjà parlé par téléphone ou visioconférence à cinq reprises. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a annulé la semaine dernière, une visite prévue à Pékin, après l’entrée dans l’espace aérien des États-Unis d’un ballon chinois, depuis abattu par l’armée américaine.