Open d’Australie: Novak Djokovic a été chahuté par un gamin plein d’avenir

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Open d’AustralieNovak Djokovic a été chahuté par un gamin plein d’avenir

Bousculé par le talentueux croate de 18 ans Dino Prizmic, le No 1 mondial a passé plus de 4 heures sur le court au 1er tour. Du jamais vu pour lui en Grand Chelem.

Jérémy Santallo
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Jérémy Santallo
Novak Djokovic n’a pas caché sa joie de virer en tête à l’issue du 3e set contre Dino Prizmic, dimanche soir.

Novak Djokovic n’a pas caché sa joie de virer en tête à l’issue du 3e set contre Dino Prizmic, dimanche soir.

AFP

On appelle ça un avertissement sans frais. Sur cette Rod Laver Arena qu’il aime décrire comme sa deuxième maison après dix titres à l’Open d’Australie, Novak Djokovic a lancé sa quête d’un 25e sacre en Grand Chelem par un marathon de 4h01 lors d’un 1er tour et cela ne lui était jamais arrivé dans sa carrière – son record était jusqu’ici de 3h57 contre Gael Monfils en 2005 à l’US Open. Le Serbe de 36 ans doit se réjouir d’avoir désormais deux jours pleins de repos devant lui…

Pour cette première night session de la quinzaine, les spectateurs de l’enceinte star de Melbourne Park en ont eu pour leur argent après avoir d’abord craint un blowout. Touché à la cuisse gauche après cinq jeux seulement alors qu’il disputait le match le plus important de sa jeune carrière, son premier en Grand Chelem à 18 ans, le talentueux croate Dino Prizmic se sera finalement révélé aux yeux du monde, lui le champion junior du dernier Roland-Garros et né en 2005, la même année que l’espoir du tennis suisse Killian Feldbausch.

Sorti des qualifications en Australie, Dino Prizmic s’est permis de chiper un set au No 1 mondial au bout d’un tie-break qu’il a négocié comme un vieux briscard, lui qui disputait seulement le second jeu décisif de sa vie sur le grand circuit. Insubmersible dans la diagonale de revers, l’enfant de Split, toujours en recherche de solutions, a ensuite remonté un retard d’un break au début du 3e set, après un échange de 25 coups qui mis Djokovic les mains sur les genoux. Ce qui fera dire à Nick Kyrgios, au commentaire sur les ondes d’Eurosport. «La croyance est là. Prizmic pense désormais qu’il peut gagner et joue incroyablement bien.»

Comme souvent face à Novak Djokovic, il aura finalement suffi d’un moment de flottement – Dino Prizmic s’est effondré sur deux coups droit et a commis quatre erreurs directes dans le même jeu à 3-4 dans le 3e set –, pour que la partie choisisse définitivement le camp du meilleur joueur du monde. Mais le jeune Croate a fait preuve de courage, sauvant six balles de match avant de capituler 6-2, 6-7 (5/7), 6-3, 6-4. «C'est un joueur incroyable, très mature pour son âge, a salué le Serbe au micro de l’ancien joueur américain Jim Courier. Il était partout sur le court. C'est son moment. Il s'est battu et a montré un très bon état d'esprit. C'est une performance dingue pour quelqu'un de 18 ans. Il va accomplir de grandes choses.»

Quelques minutes plus tôt, «Nole» avait demandé à la foule de saluer la performance de Dino Prizmic en le pointant du doigt et à la caméra d’en faire de même en se braquant sur lui. Un fait rarissime.

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