Wimbledon 2023Stricker: «Face à Tiafoe, j’aurai mes chances»
Le Bernois a passé le premier tour d’un Grand Chelem pour la première fois de sa carrière. Jeudi, il affrontera Frances Tiafoe (ATP 10) à Wimbledon.
- par
- Florian Müller Londres
Dominic Stricker, 20 ans, est en train de grandir, et il l’a prouvé mercredi à Wimbledon.
freshfocusQue ressentez-vous après le premier succès de votre carrière en Grand Chelem?
Cette victoire fait vraiment du bien. C’était loin d’être facile, j’ai dû ramer pour aller la chercher. J’étais nerveux en début de rencontre, mais j’ai finalement réussi à reprendre le match en main dans le deuxième et le troisième set. Dans le cinquième, ça pouvait tourner dans les deux sens, mais j’ai réussi à saisir ma chance au bon moment.
Vous êtes tombé à genoux sur le gazon après la balle de match. Pouvez-vous décrire ce moment?
C’était un énorme soulagement. J’étais plutôt détendu pendant le match, mais quand on arrive au bout d’un cinquième set, il y a forcément de la tension. C’est vraiment très cool d’être parvenu à aller chercher cette victoire devant mes parents, ma sœur, son copain. Je me souviendrai longtemps de ce moment.
C’était votre premier match en cinq sets sur le circuit professionnel. Il vous a épuisé?
Non, juste là ça va, car j’ai encore pas mal d’adrénaline. Et le match n’était pas si long que ça, un peu plus de trois heures. C’est juste qu’avec toutes ces interruptions, ça a un peu dilué le truc. Maintenant, c’est rassurant de voir que j’ai tenu le coup physiquement et mentalement sur la durée. Il fallait le vivre une fois pour en être sûr.
«Je suis convaincu que, si je développe mon jeu, que j’arrive à prendre des initiatives, alors j’aurai mes chances.»
Votre prochain adversaire se nomme Frances Tiafoe, le No 10 mondial. Ça vous inspire quoi?
Jouer Tiafoe, c’est un superchallenge. Je vais tout faire pour être prêt, car on rejoue déjà demain (jeudi), mais c’est la même configuration pour lui. On ne s’est encore jamais affrontés, mais je sais que c’est un joueur offensif qui sert très bien. Je suis convaincu que, si je développe mon jeu, que j’arrive à prendre des initiatives, alors j’aurai mes chances.
Vous vous rapprochez également du top 100 en vue de l’US Open et d’une qualification directe en Grand Chelem.
C’est sûr que le top 100 est une grosse marque symbolique, une grande étape dans une carrière. Mais pour l’instant je n’y pense pas encore. Je suis qualifié pour le deuxième tour de Wimbledon et j’ai vraiment envie de savourer. Face à Tiafoe, je n’aurai rien à perdre.