Royaume-UniUn «loup solitaire» avait planifié une attaque contre une base militaire
Converti à l’islam radical, un jeune homme arrêté, il y a une semaine, avec un engin explosif près d’un site de la Royal Air Force a été inculpé pour «préparation d’un acte terroriste».
Un homme de 27 ans inspiré par l’islam radical, arrêté il y a une semaine au Royaume-Uni en possession d’un engin explosif artisanal, est accusé d’avoir planifié une attaque terroriste contre une base de la Royal Air Force, a révélé l’accusation vendredi.
M.F. a été inculpé jeudi, notamment de participation à la préparation d’un acte terroriste et de détention d’explosifs. Il est élève infirmier à la maternité de l’hôpital de Leeds, dans le nord de l’Angleterre, où il a été interpellé. Il a comparu vendredi depuis Bradford, en visioconférence à la Westminster Magistrates court de Londres, pour une audience pendant laquelle ont été précisés les faits qui lui sont reprochés.
«Reconnaissances hostiles»
Selon l’accusation, ce «loup solitaire» a procédé à des «reconnaissances hostiles» dans une base militaire du Yorkshire, dans le nord de l’Angleterre, les 10 et 18 janvier, après avoir fait des recherches sur internet. Le procureur Mark Lukett a souligné qu’il était accusé d’avoir fabriqué un engin explosif viable, fait d’une cocotte-minute, de 13,7 kg d’un mélange artisanal faiblement explosif et d’un fusible pyrotechnique.
Son arrestation a eu lieu au petit matin le 20 janvier, au moment où il s’apprêtait à prendre son service à la maternité. Un témoin a raconté qu’il lui avait confié avoir «envie de tuer tout le monde», avant de brandir une arme qui s’est avérée factice, des faits pour lesquels il a également été inculpé.
«Incident isolé»
Au cours de sa présentation à la justice, vendredi, il a simplement confirmé son identité. Il devra ultérieurement dire s’il plaide coupable ou non. Il a été maintenu en détention jusqu’à la prochaine audience, dans une semaine, au tribunal de l’Old Bailey, à Londres.
En annonçant son inculpation, jeudi soir, James Dunkerley, le responsable de la police antiterroriste dans le nord-est de l’Angleterre, avait souligné que l’enquête avait confirmé l’évaluation initiale selon laquelle il s’agissait d’un «incident isolé».