CaraïbesUn chef de gang haïtien menace d’une «guerre civile»
Un chef de gang, surnommé «barbecue», a prévenu mardi que si le Premier ministre haïtien Ariel Henry restait au pouvoir, il y aurait une «guerre civile».
Un chef de gang haïtien influent a menacé mardi d’une «guerre civile» si le Premier ministre contesté Ariel Henry restait au pouvoir, alors que le petit pays pauvre des Caraïbes est en proie à de fortes violences.
«Si Ariel Henry ne démissionne pas, si la communauté internationale continue de le soutenir, nous allons tout droit vers une guerre civile qui conduira à un génocide», a déclaré Jimmy Chérizier, surnommé «Barbecue», lors d’une interview à la presse.
Les bandes armées, qui contrôlent des pans entiers d’Haïti et une grande partie de la capitale Port-au-Prince, ont annoncé la semaine dernière se liguer contre le gouvernement et mènent depuis des attaques contre des infrastructures à des sites stratégiques, profitant d’un voyage à l’étranger du Premier ministre.
«Un enfer pour nous tous»
«Nous devons nous unir. Soit Haïti devient un paradis pour nous tous, soit un enfer pour nous tous», a poursuivi cet ancien policier de 46 ans, devenu chef d’une coalition de gang connue sous le nom de G9 et étant visé par des sanctions de l’ONU. «Il n’est pas question qu’un petit groupe de riches vivant dans de grands hôtels décide du sort des habitants des quartiers populaires», a-t-il encore clamé.
Ariel Henry, au pouvoir depuis l’assassinat en 2021 du président Jovenel Moïse, tente de regagner Haïti et a atterri mardi à Porto Rico.