Hockey sur glace: Un sacre «logique» pour un «beau» champion

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Revue de presseUn sacre «logique» pour un «beau» champion

La presse romande et alémanique revient longuement dans ses colonnes, mercredi, sur le titre des Zurich Lions aux dépens du Lausanne HC.

Jérémy Santallo
par
Jérémy Santallo
Denis Hollenstein et Sven Andrighetto ont pu sortir les cigares dans les vestiaires.

Denis Hollenstein et Sven Andrighetto ont pu sortir les cigares dans les vestiaires.

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«Le ZSC mérite d’être champion. Il n’y a rien d’accidentel dans ce triomphe; il suit la logique de l’argent: personne en Suisse ne peut se permettre une équipe plus chère.» Dans son édition de mercredi, la «NZZ» rappelle que le sacre des Lions de Zurich était plus qu’attendu. «Le directeur sportif Sven Leuenberger a réussi à constituer une équipe sans faiblesses», peut-on lire.

Le pire dans tout ça? C’est que ce n’est sans doute que le début de quelque chose de plus grand. «Le ZSC va conserver tous ses joueurs clés pour la saison prochaine, dont certains étrangers. Denis Malgin et Rudolfs Balcers se sont engagés à ne pas considérer d’offres extérieures cet été, écrit Nicolas Berger. Il n’y a aucune raison pour que ce ne soit pas le début d’une dynastie.»

Depuis la Swiss Life Arena, mardi, «Le Temps» a vanté les mérites d’un LHC qui a rendu cette finale «belle et indécise». Mais Laurent Favre a aussi vu «un beau champion, large vainqueur de la saison régulière et dominateur dans douze de ses quinze matchs de play-off. Large favori de cette finale, le «Z» a fait preuve d’une très grande maîtrise nerveuse dans cet acte VII où il n’a jamais subi l’évènement, malgré une pression énorme.»

«Véritable enfer»

Si brillant quelques jours plus tôt à la Vaudoise aréna pour forcer ce match 7, le LHC a souffert comme rarement mardi. «Il a vécu un véritable enfer, durant presque l’intégralité de la partie, note Chris Geiger dans «24 heures». D’abord en raison de la terrible pression mise par des Zurichois revanchards. Aussi à cause de l’énorme tension ressentie dans les rangs vaudois. Rattrapés par l’enjeu, les cannes soudainement rigides, les hommes de Geoff Ward ont été incapables de développer leur jeu habituellement si flamboyant.»

Pour «Blick», le début de rencontre a été capital et a miné les esprits vaudois pour la suite des débats. «Pour l’une des premières fois de la série, les hommes de Marc Crawford ont tenu la tête du Lausanne HC sous l’eau pendant toute une période, image Grégory Beaud. Après une dizaine de minutes de jeu, le partiel de shoots était de 15-1 en faveur des joueurs locaux.»

«Magnifique perdant»

On aurait pu penser que la sortie sur blessure de Denis Malgin aiderait un peu le LHC à refaire surface. Cela a produit l’effet inverse. «Cela a rapproché encore plus Zurich, relève le «Tages-Anzeiger». On a l’impression que chacun essayait de donner quelques % en plus. Tout le monde se soutenait, personne ne secouait la tête après une erreur.» Simon Graf conclut: «Ce match 7 à la Swiss Life Arena a été révélateur du succès de Zurich: ils n’ont pas gagné grâce à des stars individuelles mais grâce à la contribution de chacun.»

Pour «Watson», dans sa version alémanique, Klaus Zaugg posait deux questions, en fin de soirée, sur ce «magnifique perdant» qu’est le LHC? «Comment se fait-il que Lausanne, entre tous, ait été le seul adversaire capable de défier le ZSC et de les pousser au bord du gouffre?» La deuxième, du coup, tombait sous le sens. «Lausanne deviendra-t-il le nouveau grand challenger de la Suisse alémanique? Ce sera la grande question de la saison prochaine.»

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