Session: Vers une campagne nationale de prévention contre le littering

Le Conseil fédéral, en collaboration avec les cantons, devra organiser une campagne nationale de sensibilisation et de prévention contre le fléau actuel qu’est le littering. Le National a accepté mercredi par 119 voix contre 62 une motion en ce sens de Jean-Pierre Grin (UDC/VD).

«Une histoire tristement banale dans nos campagnes: une fenêtre de voiture s’ouvre, une canette tombe, un animal meurt. C’est le fléau que vivent bon nombre d’agriculteurs dont les terrains sont au bord d’une route», a lancé le Vaudois. «Chaque année, de plus en plus de déchets sont retrouvés dans les champs, souvent lancés depuis les fenêtres des voitures».

Conséquence: lorsque l’agriculteur fait ses récoltes, il doit aussi faire les poubelles, entre le sagex, le plastique, les filets de fruits et légumes et les canettes d’aluminium qui ont des conséquences particulièrement dramatiques, selon lui. «Si les clous et le verre font de nombreux dégâts, les canettes tranchantes, déchiquetées par les machines sont très souvent mortelles. Invisibles dans le fourrage, les animaux les avalent. Les petits morceaux de métal perforent l’estomac et c’est la mort assurée de l’animal», a expliqué Jean-Pierre Grin. 

«C’est par l’éducation et par des campagnes d’information que l’on pourra régler ces différents problèmes», a-t-il estimé. Il est donc urgent selon lui de communiquer sur les déchets jetés en pleine nature et d’informer les citoyens des dégâts que peuvent causer aux animaux ces gestes irresponsables, ainsi que les sensibiliser aux grandes et très graves conséquences qui peuvent en résulter. «Garder notre environnement propre en ordre sans déchets sauvages de toutes sortes est le devoir de chacune et chacun d’entre nous».

Le Conseil fédéral refusait la motion, même s’il était conscient des problèmes causés par le littering. «Dans plusieurs cantons, il existe déjà des interdictions du littering, qui sont également sanctionnées par des amendes. Le sujet appartient à ce niveau, laissons-le à ce niveau», a indiqué le ministre de l’Environnement, Albert Rösti.

Le Conseil des États devra encore se prononcer.