Auto-moto - Dakar 2022: quatre sur quatre pour les Suisses!

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Auto-motoDakar 2022: quatre sur quatre pour les Suisses!

Les quatre participants suisses en Arabie saoudite ont vu l’arrivée à Djeddah. Mais la course n’a été facile pour aucun d’entre eux.

Jean-Claude Schertenleib
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Jean-Claude Schertenleib
Nicolas Monnin a réalisé son rêve, il a terminé le Dakar.

Nicolas Monnin a réalisé son rêve, il a terminé le Dakar.

L’Histoire retiendra… de nombreuses histoires. D’abord l’explosion, à deux jours du départ lors d’un ultime essai, du buggy Rebellion du patron, Alexandre Pesci. Un patron qui, avec son équipier Stephan Kuhni, allait récupérer l’autre véhicule de son équipe, que devait piloter Romain Dumas (qui prendra le départ avec l’ancien Toyota prêté par le vainqueur de la course, le Qatari Nasser Al-Attiyah). Dès lors, pour l’industriel vaudois, le but était clair: s’offrir le maximum de plaisir et terminer la course, finalement au 51e rang du classement général de la catégorie auto.

Deuxième histoire, celle d’un privé parmi les privés, le motard neuchâtelois Nicolas Monnin. Qui a un rêve depuis qu’il a découvert la discipline: finir, un jour, le Dakar. C’est fait, au 113e rang final (93e de la dernière étape), malgré les galères, les chutes qu’on ne compte plus dans les dunes, ce gros souci mécanique sur sa Honda, mais aussi des décors d’une telle beauté que, jeudi, à plusieurs reprises, il s’est volontairement arrêté pour tirer quelques photos. C’est aussi cela le Dakar pour un garçon récompensé l’autre jour du prix de la combativité et qui sait qu’à son retour en Suisse, le combat se poursuivra… pour finir de payer l’aventure. Et, peut-être, penser à la prochaine.

Sentiments mitigés

Histoires, encore, en SSV, ces petits buggys devenus les engins idéaux pour apprendre le rallye-raid à un très haut niveau. Malgré une grosse perte de temps lors de cette dernière étape, le Lausannois Nicolas Brabeck termine finalement au vingtième rang de la catégorie, cinq places devant ceux qui auront été, tout au long de ces deux semaines, les principaux animateurs de la délégation helvétique: Jérôme De Sadeleer et son équipier français Mika Metge.

Ce vendredi encore, les deux hommes ont fait le boulot: septièmes de l’étape, à 10 minutes du vainqueur; une performance de choix, une de plus pour celui qui découvrait cette course. Et des sentiments forcément mitigés, entre la fierté et la satisfaction d’avoir prouvé que son niveau était très élevé et cette immense déception, provoquée par un souci mécanique qui a coûté 10 heures de pénalités à De Sadeleer.

On sait qu’avec des si et des mais, on pourrait mettre Paris dans une bouteille. Si De Sadeleer et Metge n’avaient pas rompu leur courroie de transmission, c’est bien alentour de la sixième place qu’ils auraient terminé leur Dakar 2022!

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