Lignes Pied-du-Jura-GenèveUne élue réclame un geste commercial pour les usagers CFF lésés
La Verte Isabelle Pasquier-Eichenberger a déposé une motion pour que les CFF revoient à la baisse les prix pour les usagers de la ligne Pied-du-Jura et Genève impactés par l’horaire 2025.
- par
- Christine Talos
Le nouvel horaire très controversé des CFF pour 2025 s’invite une fois de plus sous la Coupole à Berne. Après des questions auxquelles a dû répondre lundi le ministre des Transports Albert Rösti, cette fois c’est la conseillère nationale Isabelle Pasquier-Eichenberger qui vient de déposer une motion sur le sujet qui fâche bien des élus en terres romandes. Et elle demande un geste commercial pour les usagers impactés.
L’élue rappelle que «le temps de trajet et le prix sont déterminants dans le choix du moyen de transport». Or avec le nouvel horaire, non seulement les temps de trajets seront augmentés mais en plus une ligne majeure, soit la ligne du Pied-du-Jura, ne desservira plus sans interruption Genève puisqu’il faudra changer la plupart du temps de train à Renens. Ce qui pose problème aux personnes chargées, avec enfants ou âgées, mais aussi aux usagers en général puisqu’en cas de retard, les correspondances n’attendront pas, souligne-t-elle dans sa motion signée par des élus de gauche comme de droite.
Geste commercial «essentiel»
Isabelle Pasquier-Eichenberger relève que les experts craignent désormais un report du rail à la route, d’autant que les tarifs du rail ont été revus à la hausse. Elle estime du coup qu’il est «essentiel» que les CFF fassent un geste commercial pour maintenir l’attractivité du train. «Dans tous les cas, la régie doit revoir à la baisse les prix sur les itinéraires les plus touchés», réclame-t-elle.
De quelle manière? L’élue cite en exemple des tarifs réduits pour les billets individuels à l’automate sur les parcours impactés. «Pour les usagers fréquents, on pourrait abaisser le prix de l’abonnement de parcours ou offrir des bons à ceux qui ont un abo général», imagine-t-elle.
Questions aussi sur les retards des travaux en Suisse romande
Dans la foulée, Isabelle Pasquier-Eichenberger a déposé une interpellation signée d’une trentaine de parlementaires de droite comme de gauche pour demander des comptes au Conseil fédéral sur les retards pris dans le renouvellement des installations en Suisse romande. Elle demande à Berne de se prononcer sur le fait que les projets de maintenance et de renouvellement ont souvent été repoussés en Suisse romande et aborde la question du sous-dimensionnement «patent» de nombreuses infrastructures chez nous. «Le Conseil fédéral se cache un peu trop derrière les CFF pour justifier les retards. Or il a une responsabilité politique aussi dont il doit prendre conscience», estime la politicienne.