Asie: Deux journalistes arrêtés dans des raids nocturnes en Birmanie

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AsieDeux journalistes arrêtés dans des raids nocturnes en Birmanie

Le média birman Dawei Watch a annoncé que deux de ses employés avaient été arrêtés à leur domicile dans la ville méridionale de Dawei, vers minuit le 11 décembre.

Des membres de l’armée birmane patrouillent dans la capitale, le 4 décembre 2023.

Des membres de l’armée birmane patrouillent dans la capitale, le 4 décembre 2023.

AFP

La junte birmane a arrêté deux journalistes lors de raids nocturnes, a annoncé mercredi leur média, signe que les militaires au pouvoir dans le pays d’Asie du Sud-Est poursuivent leur répression contre la presse indépendante.

L’armée mène une répression sanglante contre la dissidence depuis le renversement du gouvernement démocratiquement élu d’Aung San Suu Kyi en 2021 et a procédé à au moins 170 arrestations de journalistes, selon les Nations unies.

Le média local Dawei Watch a annoncé dans un communiqué que deux de ses employés avaient été arrêtés à leur domicile dans la ville méridionale de Dawei, vers minuit le 11 décembre. L’armée a informé leurs familles que les deux hommes avaient été arrêtés pour leurs reportages et que leurs ordinateurs portables et téléphones avaient été confisqués. Les militaires n’ont pas précisé aux familles où les deux hommes étaient détenus, selon le communiqué.

173e dans le classement RSF

L’année dernière, deux journalistes et un concepteur de sites web de ce média avaient été arrêtés et brièvement détenus, avant d’être libérés sans inculpation.

La junte a arrêté plus de 25’000 personnes au total, depuis qu’elle a pris le pouvoir, selon un groupe local de surveillance. La Birmanie occupe la 173e place sur 180 dans le dernier Classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières (RSF). Au total, 67 journalistes et un professionnel des médias sont actuellement détenus dans le pays, selon cette source.

En septembre, un journaliste birman a été condamné à une peine de 20 ans de prison, pour notamment, violation d’une loi sur les catastrophes naturelles et d’une loi sur les télécommunications alors qu’il couvrait les conséquences d’un cyclone meurtrier. Plusieurs journalistes étrangers ont été arrêtés, dont l’Américain Danny Fenster, condamné à 11 ans de prison l’année dernière, avant d’être gracié et libéré quelques jours plus tard.

(AFP)

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