SomalieUn attentat suicide fait au moins six morts à Mogadiscio
Un kamikaze présumé s’est fait exploser jeudi, près d’un checkpoint menant au palais présidentiel, dans la capitale somalienne. La plupart des victimes sont des civils.
Au moins six personnes ont été tuées et douze blessées, jeudi, dans un attentat suicide présumé près d’un checkpoint menant au palais présidentiel, dans la capitale somalienne Mogadiscio, ont indiqué des sources sécuritaire et hospitalière.
«La zone était densément peuplée lorsque l’explosion s’est produite et certaines victimes, pour la plupart des civils, sont grièvement blessées», a déclaré un responsable des forces de sécurité, Abdullahi Muktar, indiquant que l’explosion avait «tué six personnes et blessé douze autres».
Une enquête est en cours pour en connaître les circonstances exactes, «mais les observations préliminaires indiquent» qu’un probable kamikaze «a déclenché l’explosion», a-t-il ajouté.
«L’explosion a été énorme, j’ai vu des ambulances transporter des blessés, dont certains grièvement atteints», raconte un témoin, Mohamed Tahlil.
La capitale somalienne, Mogadiscio, a été le théâtre de plusieurs attentats, ces dernières semaines.
Profonde crise politique
Le pays est plongé dans une profonde crise politique depuis que le président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, a vu son mandat expirer le 8 février 2021, sans avoir réussi à organiser des élections. Depuis, le président et son Premier ministre, Mohamed Hussein Roble, affichent régulièrement leurs différends qui viennent alimenter les retards du processus électoral.
Mardi, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a annoncé restreindre l’accès aux «visas pour les responsables somaliens actuels ou anciens ou pour d’autres personnes soupçonnées d’être responsables ou complices de saper le processus démocratique en Somalie».
«Cette politique s’appliquera aux personnes qui ont joué un rôle dans des irrégularités de procédure ayant sapé le processus électoral, qui n’ont pas respecté leurs obligations de mettre en œuvre des élections dans les délais et transparentes, et qui ont harcelé, intimidé, arrêté des journalistes et membres de partis d’opposition, ou ont exercé des violences envers eux», a-t-il expliqué, dans un communiqué.